Christian Lachance : « Il faut une meilleure gestion »

Christian Lachance vit à Beauport et travaille à Charlesbourg. Il a été choisi par Québec 21 pour faire campagne dans Cap-aux-Diamants parce qu’il est « un petit gars de Limoilou et Saint-Roch ». Il connaît très bien la Haute-Ville pour l’avoir fréquentée pendant des années. En entrevue éditoriale avec Monmontcalm, le candidat de Québec 21 nous explique pourquoi il se sent à l’aise de représenter les citoyens du district Cap-aux-Diamants.

Christian Lachance vit à Beauport et travaille à Charlesbourg. Il a été choisi par Québec 21 pour faire campagne dans Cap-aux-Diamants parce qu’il est « un petit gars de Limoilou et Saint-Roch ». Il connaît très bien la Haute-Ville pour l’avoir fréquentée pendant des années. En entrevue éditoriale avec Monmontcalm, le candidat de Québec 21 nous explique pourquoi il se sent à l’aise de représenter les citoyens du district Cap-aux-Diamants.

Directeur d’une épicerie dans Charlesbourg, le candidat Québec 21 entend gérer le district comme un gestionnaire. « On devrait gérer une ville comme on gère un commerce. On ne doit pas gérer une ville avec l’entrée d’argent et le faire sortir égal de l’autre côté. »

Christian Lachance est persuadé d’être élu le 5 novembre.

Les gens veulent du changement et tasser Régis Labeaume à cause de son arrogance. Ils sont contents de nous voir. Les gens sont plus préoccupés de ne plus avoir Régis Labeaume comme maire que de parler des enjeux.

Partage des rues entre les autos, les cyclistes et les piétons

Même s’il est en faveur du 3e lien, Christian Lachance estime pouvoir rejoindre le choix de vie des gens des districts et de ne pas être en opposition avec eux.

« Beaucoup disent que ça va amener plus d’autos en ville, mais ce n’est pas prouvé. J’aimerais voir les études avant de me prononcer là-dessus. C’est le trafic du poids lourd qui va être dévié. Si je veux venir au Centre-Ville, je vais prendre le chemin habituel », explique le candidat de Québec 21.

Pour rendre le trafic en Haute-Ville moins pénible pour les résidents, Christian Lachance propose de transformer les petites rues comme Aiguillon et Richelieu en rue partagée.

Si on part de la Basse-Ville, qu’on monte Abraham, les gens prennent Richelieu, d’Aiguillon parce qu’ils veulent éviter le trafic du haut. Ce qui fait que les piétons et les vélos qui circulent dans ces rues se retrouvent avec peu d’espace à cause des voitures et du stationnement.

Chistian Lachance ne ferme pas non plus la porte à la piétonnisation des artères commerciales. « La rue Saint-Jean pourrait peut-être devenir piétonne en partie, mais en entier, ça ne serait pas possible pour que les automobilistes puissent accéder aux commerces », avance le candidat qui ne veut pas prendre de décision avant d’avoir parlé aux citoyens et aux commerçants.

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Continuer à utiliser l’emplacement du Marché du Vieux-Port.

Christian Lachance n’est pas d’accord avec le choix de Régis Labeaume de déménager le Marché du Vieux-Port à ExpoCité. Pour le candidat de Québec 21, la perte du marché va faire mal économiquement au Vieux-Québec.

Les gens de la Haute-Ville n’iront pas au Marché Central et c’est une perte pour les touristes. C’est une belle façon de de montrer aux touristes, on est un vieux quartier, c’est historique, on a un marché intégré avec. La formule a toujours fonctionné. Pourquoi ça ne fonctionnerait plus aujourd’hui ?

Christian Lachance reproche aussi au maire sortant de manquer de concordance entre le déménagement du marché et l’installation de 500 résidents dans le Vieux-Québec. « Je ne vois pas comment on va pouvoir attirer les gens. Si on regarde ce qu’il y a comme épicerie dans le coin, il n’y a pas grand-chose. Le marché, c’était une épicerie pour eux », affirme-t-il.

Cependant, un retour en arrière est selon le candidat improbable. Il propose donc de trouver des solutions pour continuer à occuper l’emplacement actuel.

« L’antenne de place de Paris, ce n’est pas encore décidé, donc on ne sait pas si ça va exister. Je ne vois pas pourquoi on ne continuerait pas à utiliser l’endroit », souligne-t-il.

Sur le plan commercial, Christian Lachance veut donner du répit aux petits commerçants. « Ça a augmenté en fou depuis dix ans, il va falloir revoir la formule. Il faut leur redonner ce qu’on leur a pris », recommande le candidat.

Interrogé également sur la vente en ligne, le candidat n’a pas souhaité s’exprimer.

Airbnb, donner la parole aux citoyens

Christian Lachance n’a jamais utilisé Airbnb. Lorsqu’il se promène dans le district, il remarque de nombreuses voitures immatriculées à l’étranger. Selon le candidat, il faut se poser des questions avant d’autoriser la vente ou la construction d’un immeuble.

« On ne se le cachera pas, ces gens-là [touristes] utilisent Airbnb. À chaque fois qu’il se vend une résidence, il faut regarder qui l’achète. Un groupe immobilier ? Des gens qui ont déjà plusieurs bâtisses dans la Haute-Ville et le Vieux-Québec ? », questionne le candidat qui propose de limiter le nombre de résidences des propriétaires.

Pas de SRB, plus de bus

Résident de Beauport, Christian Lachance utilise sa voiture lorsqu’il vient dans le district Cap-aux-Diamants. « Je n’ai pas le choix d’utiliser l’auto parce qu’il n’y a pas de transport en commun. Quand on veut aller dans le Vieux-Québec, on aimerait ça prendre l’autobus, mais on va faire 3 heures aller-retour », justifie-t-il.

Le candidat de Québec 21 demande au Réseau de transport de la Capitale (RTC) de mieux gérer son budget de 300 millions $ par année pour desservir adéquatement la banlieue et pas seulement les quartiers centraux.

Il faut plus de passages. Près de chez moi, l’autobus passe à l’heure, pourquoi il ne passerait pas aux 15 minutes ? Il y a sûrement des possibilités avec le budget qu’ils [RTC] ont, d’amener des bus à Beauport pour permettre aux gens de ne pas prendre l’automobile pour aller travailler.

En ce qui concerne le mode de transport structurant, Christian Lachance se positionne contre. « Pourquoi un SRB à la place des autobus ? On n’est pas une grosse ville, est-ce qu’on a les moyens pour l’avoir ? », demande-t-il.

« Commençons par être capables de gérer un transport en commun efficace et démontrons qu’on est capable de desservir les gens sans qu’ils prennent leur auto avant d’arriver avec une solution autre que l’autobus, mais qui va faire déplacer les gens en auto pour aller le chercher. Le SRB n’ira pas chercher le monde à Beauport, à Charlesbourg », poursuit-il.

« Le bus peut aller partout », conclut Christian Lachance.

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