En CharleboisScope : Robert Charlebois face à sa carrière

C'est au Grand Théâtre de Québec que le coloré spectacle Robert en CharleboisScope était présenté en première samedi, pour un soir seulement avant les supplémentaires à l'automne.

En CharleboisScope : Robert Charlebois face à sa carrière | 27 mai 2019 | Article par Tanya Beaumont

Crédit photo: Capture vidéo - La Tribu

C’est au Grand Théâtre de Québec que le coloré spectacle Robert en CharleboisScope était présenté en première samedi, pour un soir seulement avant les supplémentaires à l’automne.

À l’aube de ses 75 ans, Charlebois dégage sur scène une énergie contagieuse et assume parfaitement son âge. « Entr’ deux joints », « Les ailes d’un ange », « J’t’aime comme un fou », « Lindberg »… tous les grands succès de Charlebois se retrouvent magnifiés par la présence d’une dizaine de musiciens sur scène. La section de cuivres ajoute prestance et puissance aux titres qu’on se plaît à chanter haut et fort. La présence de nouvelles pièces de son plus récent album  Et voilà font que ce spectacle est plus qu’un simple best of ressassant les hits

Sur écran géant

Les projections créées par 4U2C et Champagne Club Sandwich sur écran géant couvrent l’entièreté de l’arrière-scène. Plus qu’un décor, les projections racontent, en images, une nouvelle histoire. C’est le cas lors de la chanson^« Ordinaire », alors que Robert Charlebois, assis sur un tabouret, chante en duo avec l’image du jeune lui-même, interprétant le même morceau, il y a plusieurs années, évoquant de manière touchante le passage du temps.

La version de « Fu Man Chu » devient tout simplement épique avec des extraits kaléidoscopiques du film Un génie, deux associés, une cloche de Sergio Leone, dans lequel Robert tient le rôle de Locomotive Bill. Un ciel étoilé nous projette dans l’espace, le temps du voyage de « Lindberg », donnant la vague impression d’être dans la tête de Claude Péloquin et de Charlebois la nuit de sa création. L’apparition de Louise Forestier, non pas sur écran mais bien en chair et en os, ravit la foule. 55 ans d’amitié et de liberté, comme le mentionne Robert en remerciant sa complice, un lien qui transparaît toujours sur scène, au grand plaisir du public.

Cela dit, la présence d’autant d’éléments techniques ne donne pas droit à l’erreur. L’écran a malheureusement connu des ratés, seulement quelques secondes, durant le spectacle samedi dernier. À ce moment, on ne voyait que ça.

Une mise en bouche à saveur d’archives

Ceux qui arrivent tôt à leur siège sont récompensés. On diffuse des extraits audio et quelques extraits vidéo d’entrevues avec le jeune éloquent, mais aussi irrévérencieux Charlebois. C’est un plaisir de l’entendre à 26 ans avouer que la trentaine lui fait peur, alors qu’il se présente toujours sur scène 50 ans plus tard. On nous laisse d’ailleurs sur la prestation complète d’« Ordinaire » du jeune Robert, tandis que défile le générique après quatre rappels.

C’est un spectacle à voir pour son importance dans l’histoire musicale du Québec. Cette icône mérite qu’on se déplace comme on se déplace pour voir les groupes de classic rock lors d’un passage à Québec.

Robert en CharleboisScope sera de retour à Québec en supplémentaire les 30 et 31 octobre 2019, à la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec, après des arrêts à Montréal, Ottawa et Sherbrooke.

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