Investissement accru dans les grands événements : une « mesure COVID » aux effets pérennes

La Ville de Québec accroîtra son investissement dans les grands événements de 2 M$ annuellement au cours des trois prochaines années (2021-2022-2023), dans une volonté d’aider à la relance économique en restauration et en hôtellerie, notamment.

Investissement accru dans les grands événements : une « mesure COVID » aux effets pérennes | 29 septembre 2020 | Article par Suzie Genest

Crédit photo: Jean Cazes

La Ville de Québec accroîtra son investissement dans les grands événements de 2 M$ annuellement au cours des trois prochaines années (2021-2022-2023), dans une volonté d’aider à la relance économique en restauration et en hôtellerie, notamment.

Pour le maire de Québec Régis Labeaume, cette hausse constitue « une mesure COVID qui va avoir des effets pérennes ». Elle s’inscrit en continuité de la stratégie pour promouvoir la « marque de commerce de ville festive » de Québec, qui l’a fait rayonner sur « les palmarès internationaux ». « Ça fait 10 ans qu’on investit [dans les grands événements] et ça marche », a résumé le maire en conférence de presse aujourd’hui. Cette fois cependant, vu la situation de la COVID-19, ce sont les touristes d’ailleurs dans la province et au Canada qu’on souhaite plus spécifiquement attirer.

Les grands événements font aussi « vivre un paquet d’artisans de la culture », a ajouté le maire, évoquant les retombées économiques des événements sur les autres secteurs d’activités. « C’est pas parce que ça va mal qu’on doit baisser les bras et faire des coupures qui pourraient être mauvaises à moyen et long termes », a-t-il dit.

Valeur ajoutée

Une dizaine ou une douzaine d’organisateurs qui proposeront une « valeur ajoutée » à leurs événements se partageront les premiers 2 M$ supplémentaires de la première année (2021). Qu’entend la Ville par « valeur ajoutée »? Seront privilégiées, par exemple, des initiatives pour animer la « période creuse » pour les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration, de septembre à mai, et prolonger les séjours touristiques. La Ville souhaite également encourager le recours aux plateformes et technologies pour virtualiser les événements, pour s’adapter à la situation sanitaire mais aussi pour élargir la portée de diffusion en temps normal.

Au-delà d’un levier pour la relance économique et la promotion touristique, cet investissement émerge d’une volonté d’offrir à la population des opportunités de divertissement dans le contexte particulier actuel.

« Oui, c’est pour les organisations; oui, c’est pour le tourisme, mais c’est peut-être aussi pour notre santé mentale. S’il y en a qui n’étaient pas sûrs de la valeur des grands événements l’année passée, je pense que cette année, ils ont peut-être compris ce que ça voulait dire en termes de plaisir collectif, mais aussi en termes de retombées touristiques, et aussi ce que ça voulait dire pour l’industrie de la restauration », a dit le maire.

Créer un mouvement

La Ville de Québec augmentera ses ententes triennales avec les organisateurs de grands événements, qu’elle souhaite ainsi aider à voir à plus long terme et à demeurer créatifs. « On veut augmenter le nombre d’ententes qu’on signe, on pense à au moins 10 organismes de plus l’an prochain, on fait ça sur plusieurs années », a précisé Alicia Despins, membre du comité exécutif responsable de la culture, de la technoculture et des grands événements. Elle a par ailleurs encouragé les organisateurs, petits et grands, à développer des maillages et à mutualiser les ressources entre eux.

L’élue responsable de la culture, de la technoculture et des grands événements a exprimé le souhait de voir d’autres partenaires publics et privés des événements emboîter le pas à la Ville de Québec et accroître eux aussi leur soutien. « Si on pouvait créer un mouvement […] pour nos grands événements, ça va être une belle preuve de solidarité et un beau levier. »

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