Transport en commun: un projet pour favoriser la tarification sociale

Un projet vient de voir le jour grâce au soutien financier du Secrétariat à la condition féminine. Pour les deux prochaines années, un comité composé d’expertes du vécu en transport en commun et de représentantes d’organismes de femmes et de mobilité durable se réunira chaque mois, afin de démontrer — preuves à l’appui — la pertinence d’avoir une tarification sociale auprès du Réseau de transport de la Capitale (RTC).

Transport en commun: un projet pour favoriser la tarification sociale | 21 avril 2020 | Article par Véronique Demers

Un projet vient de voir le jour grâce au soutien financier du Secrétariat à la condition féminine. Pour les deux prochaines années, un comité composé d’expertes du vécu en transport en commun et de représentantes d’organismes de femmes et de mobilité durable se réunira chaque mois, afin de démontrer — preuves à l’appui — la pertinence d’avoir une tarification sociale auprès du Réseau de transport de la Capitale (RTC).

Soulignons que la tarification sociale, soit une tarification adaptée en fonction du salaire de la personne à faible revenu, subventionné en partie ou totalement, n’est pas un concept nouveau, puisqu’il est déjà implanté à Calgary, à Gatineau et à Winnipeg.

« En 2017, il y a eu un état des lieux en matière de transport et de pauvreté, et le constat qui en est ressorti est que la mobilité est un droit dont dépendent d’autres droits fondamentaux. À l’heure actuelle, 12% des femmes de la région de la Capitale-Nationale vivent sous le seuil de la pauvreté. Ça a des conséquences directes sur les conditions de vie. Par exemple, une femme a dû refuser un emploi parce qu’elle avait 1 h 30 de transport à faire pour se rendre sur le lieu de travail, avec des transferts de bus », explique Ella Sargent, chargée de projets à Accès transports viables pour le projet nommé « Femmes et mobilité ».

Dans le cadre du projet, Mme Sargent, avec sa collègue Marie-Soleil Gagné, vont oeuvrer de concert avec d’autres représentantes d’organismes : Émilie Frémont-Cloutier du TRAAQ (Collectif pour un transport abordable et accessible à Québec) et Annie-Pierre Bélanger, du RGF-CN (Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale).

Expertes du vécu

Les professionnelles dédiées à l’amélioration des conditions de vie des femmes seront accompagnées de trois expertes du vécu. Celles-ci ont un faible revenu, habitent dans les quartiers centraux de Québec et utilisent surtout le transport en commun pour se déplacer. Elles reçoivent des cartes-cadeaux d’épicerie pendant leur participation au projet, ainsi que le remboursement des frais de transport pour leur participation aux réunions du comité.

« Dans le cadre de nos sessions de travail au sein du comité, nous voulons toucher les acteurs du milieu, par le biais de notre plan de communication et des activités de sensibilisation que nous allons organiser », précise Mme Sargent. Une plateforme Web, incluant des témoignages et d’autres détails sur le projet Femmes et mobilité devrait voir le jour en 2021.

Une première activité est prévue le 12 mai à 12 h 30, sous la forme d’une conférence virtuelle, avec Annie-Pierre Bélanger, du RGF-CN. Pour plus d’information: page Facebook d’Accès Transports viables.

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