La nouvelle édition du Festival du Jamais Lu imaginée par la nouvelle directrice artistique, Édith Patenaude, prend l’affiche à partir du 4 décembre au Théâtre Périscope. Pour cette 4e année du festival, les auteurs, Samuel Corbeil, Maryse Lapierre, Marianne Marceau, Noémie O’Farrell et Édith Patenaude, proposent un grand Bed-In lors de la soirée du 5 décembre. Ils seront accompagnés de la DJ Marilyn Laflamme. En entrevue téléphone, Édith Patenaude nous parle de cette nouvelle édition qui promet de coller à l’actualité.Céline Fabries : Parlez-nous de cette soirée Bed-In.Édith Patenaude : Pour la 4e année du festival, on voulait marquer le coup. Cette année il n’y a que des auteurs de Québec et en s’installant au Périscope, on pouvait offrir au public une soirée, en fait un 48 h où les auteurs vont se relayer, qui sort un peu de l’ordinaire. On est allé chercher des auteurs qui ont une parole forte. Un lit va occuper l’espace. En cette période d’austérité, le bed-in s’impose comme une forme de résistance, une nouvelle révolution afin de donner un nouveau sens au mot changement. Un mot que les politiciens utilisent dans tous les sens.C.F. : Les auteurs proposent des textes inédits en lecture. En quoi les mots et le théâtre peuvent faire bouger les choses?E.P. : On ouvre le festival avec une table ronde qui est gratuite et ouverte à tout le monde. Les gens sont écrasés par une série de coupes, l’art et le théâtre permettent de retrouver un certain équilibre. En ce moment il y a comme un sentiment d’urgence, les gens ont besoin de se rassembler, de se parler plutôt que de se laisser embarquer dans une situation à laquelle ils n’ont pas forcément dit oui.C.F. L’actualité est chaude, mais le festival est là aussi pour amuser le public?E.P. : Oui, il y a une énergie festive et chaleureuse. C’est un festival aussi pour tous les genres. Le 5 décembre, la matinée est consacrée au théâtre jeunesse, trois classes du primaire ont été invitées, mais tout le monde est le bienvenu pour retrouver un peu son coeur d’enfant.C.F. : Qu’est-ce qui fait le succès de ce festival?E.P. : À Québec, il y a de nombreux auteurs talentueux. D’ailleurs pour la première année, ce sont juste des auteurs de Québec. Le festival est arrivé à maturité et on souhaitait leur donner toute la place.C.F. : Que représente le quartier Montcalm pour vous et quels sont vos coups de coeur?E.P. : La rue Cartier a quelque chose de magique. C’est une rue qui représente bien Québec. Le quartier Montcalm c’est aussi les Plaines et quand j’ai envie de partir en vacances, mais que je ne peux pas, je vais marcher sur les Plaines et regarder la vue sur le fleuve. Parmi mes coups de coeur, il y a les Halles du Petit Quartier, Sillons et la Maison thaïlandaise.