La nature et l’être humain selon la photographe Lucie Brousseau
La photographe Lucie Brousseau est une artiste pour qui les petits détails de la vie et de la nature prennent tout leur sens quand on y fait attention. Son exposition Des reliquats de froid, de chauds reflets de nous, jusqu’au 4 novembre au salon Flash Coiffure, livre différents messages sur la façon d’être des humains. Céline Fabries : Comment vous est venue l’idée de ces photos? Lucie Brousseau : En fait je vois beaucoup de choses sans les chercher dans la nature, cela me saute aux yeux. Je me suis rendu compte un printemps en regardant la neige qui fondait qu’il émergeait des petites sculptures dedans que ce soit au bord d’une rivière ou dans une fenêtre et j’y ai vu tout de suite des personnages, des lieux. J’aime beaucoup faire des parallèles entre ce que je vois dans la nature et notre vie en tant qu’être humain. Je me suis aperçue rapidement que je pouvais en faire une collection.C.F. : Est-ce que vos photos sont retouchées? L.B. : Je ne triche en rien des univers de la photo, la seule chose que je retouche parfois c’est la teinte ou les contrastes. Par exemple Le réveil de Neptune, j’y vois la lune et un visage avec une barbe. Pour moi il émerge des eaux. La seule chose que j’ai faite c’est de noircir l’arrière parce que c’était de la neige sale.C.F. : Quel est le message que vous voulez transmettre? L.B. : Je vois chaque image comme une histoire. J’ai des photos qui vont être porteuses de douleur ou de souffrance, des messages politiques (Et maintenant on va où? pour moi c’est un groupe d’hommes qui avancent, mais qui n’ont pas de tête). On me dit toujours que mes titres c’est un élément majeur de mes photos parce qu’elles ramènent à ce que je vois. Les gens me disent quand on regarde ta photo, on trouve ça beau et quand on voit le titre, la photo prend une autre dimension. Dans cette exposition, il y a un contraste entre le froid et le chaud. J’ai beaucoup de tendresse pour tous les éléments de la création. Et le fait que ce soit le miroir de notre spécificité d’humain ça me touche beaucoup. C.F. : Avez-vous toujours travaillé dans la photo? L.B. : Non, je suis autodidacte dans la photo et une professionnelle de la culture et des arts. La photo est devenue une passion il y a huit ans environ. Lors d’un voyage en France, j’ai pris pas mal de photos et à mon retour mes amis m’ont dit que mes photos n’étaient pas comme celles qu’on voit d’habitude. J’ai photographié beaucoup de détails. On m’a demandé après de faire la une d’un journal qui s’appelait Sentier de foi. Je l’ai fait pendant sept ans et c’est là que je me suis aperçue que j’adorais la photo. Je m’exprime à travers la photo. Ça me permet de partager mes préoccupations.C.F. : Que pensez-vous du quartier Montcalm? L.B. : C’est un quartier très culturel. J’adore l’avenue Cartier et aller au Café Krieghoff. Quand je veux prendre du bon temps, je viens dans Montcalm.Les photos ont été prises à Charlesbourg, mais le lieu restera secret.
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