Avez-vous remarqué que beaucoup de rues dans Montcalm portent des noms de personnages historiques anglais, d'autres Français. Cela dans la plus parfaite harmonie, de surcroît dans le silence. Mais qui sont vraiment ces gens qui méritent un tel honneur? Qu'ont-ils fait? Suivez-moi, je tenterai de vous éclairer un peu pour une meilleure compréhension.
La tête en l’air 5 : Des Français et des Anglais
Avez-vous remarqué que beaucoup de rues dans Montcalm portent des noms de personnages historiques anglais, d’autres Français. Cela dans la plus parfaite harmonie, de surcroît dans le silence. Mais qui sont vraiment ces gens qui méritent un tel honneur? Qu’ont-ils fait? Suivez-moi, je tenterai de vous éclairer un peu pour une meilleure compréhension.
Avenue Moncton
Date de dénomination, 23 septembre 1932. Né en Angleterre dans le Yorkshire, Robert Monckton (1726-1782). Notez que le nom du personnage s’écrit avec un (K) mais pas l’avenue. Il est un administrateur et un officier britannique. Peu après l’arrivée de la flotte britannique aux abords de Québec, il dirige les quatre régiments qui prennent le contrôle de la rive sud du Saint-Laurent en s’installant à Pointe-Lévy. À titre de commandant en second de Wolfe, il participe à la prise de Québec, le 13 septembre 1759, en dirigeant le débarquement des troupes britanniques à l’anse au Foulon. Ce même jour, il est blessé au cours de la bataille des Plaines d’Abraham. Monckton se rétablit assez rapidement et il agit comme gouverneur de la ville de Québec pendant quelques semaines puis on le nomme gouverneur et commandant en chef de la province de New York en 1761. Il poursuivra alors sa carrière militaire dans les Antilles et en Grande-Bretagne.
Avenue de Bougainville
Date de dénomination, vers 1911. L’officier Louis-Antoine de Bougainville, comte de Bougainville (1729-1811), est né à Paris. Il arrive à Québec en 1756 avec Montcalm dont il est le premier aide de camp. Il s’illustre au cours des principales opérations militaires qui aboutiront à la perte de la Nouvelle-France aux mains des Anglais. En 1760, il participe comme plénipotentiaire aux négociations entourant la capitulation de Montréal. Cette même année, il retourne en France et s’engage dans la marine. En plus d’être un brillant officier, Bougainville est un mathématicien, un écrivain et un explorateur courageux. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont un Traité de calcul intégral, publié à l’âge de 22 ans, un Journal de l’expédition d’Amérique commencé en 1756 et un Mémoire sur l’état de la Nouvelle-France (1757), ces deux derniers étant parmi les documents importants qui renseignent sur les dernières années du Régime français. Dans son Voyage autour du monde (1771), Bougainville relate son extraordinaire périple à bord de la Boudeuse (1766-1769).
Avenue de Bourlamaque
Date de dénomination, 8 février 1999. Né au château du Vivier-Coutevroust (auj. Coutevroult), en France, et non à Paris comme il a été souvent écrit, François-Charles de Bourlamaque (1722-1764) est un officier de l’armée française. Il débarque en Nouvelle-France en 1756 avec Montcalm et Lévis au moment où s’amorce l’ultime confrontation anglo-française en Amérique du Nord. Troisième officier en importance après eux, Bourlamaque s’illustre aux batailles d’Oswego, de Carillon et de Sainte-Foy. À son retour en France après la conquête, Bourlamaque présente en 1762 au duc de Choiseul son Mémoire sur le Canada qui laisse deviner un esprit pénétrant et original : il soutient que le pays pourrait être une précieuse colonie pour la France si certains aspects de son administration étaient améliorés, que cela vaut la peine de ne pas l’abandonner… En 1763, il est nommé gouverneur de la Guadeloupe où il meurt en service un an plus tard. L’avenue De Bourlamaque apparaît sur une carte de 1879 sous le nom d’avenue Dorion, probablement en l’honneur de l’avocat et homme politique sir Antoine-Aimé Dorion (1818-1891).
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