Les effets secondaires des antidépresseurs
La pièce, Effets secondaires, de l’auteure anglaise Lucy Prebble présentée au Périscope du 8 au 25 octobre aborde un sujet de la société moderne, les antidépresseurs. La pièce à travers les quatre protagonistes montre la manière dont notre cerveau fonctionne, la place des antidépresseurs et l’industrie pharmaceutique. L’histoire se déroule dans une compagnie pharmaceutique. Deux volontaires joués par Sylvie De Morais et Étienne Pilon testent un nouveau médicament contre la dépression. Cet antidépresseur active la dopamine, une hormone qu’on sécrète quand on tombe en amour. Les deux protagonistes vont développer pendant leur séjour à la clinique une histoire d’amour. La question est de savoir si ce début de relation entre les deux personnages est dû au médicament ou s’il y a une véritable attirance entre les deux. En cours de route on apprendra que l’un des deux a absorbé un placebo.Parallèlement, on suit l’histoire de deux autres personnages, le chercheur en chef, Jean-Sébastien Ouellette et son assistante, Véronika Makdissi-Warren, qui est aux prises avec la dépression et qui ne croit pas à la médication. Ils ont eu aussi une histoire d’amour dans le passé.
«L’auteure ne prend pas position sur la dépression. Pour le chercheur en chef, il ne s’agit que d’un dérèglement chimique au même titre que le diabète ou n’importe quelle autre maladie. L’assistante par contre refuse que l’on considère la dépression comme une maladie. Pour elle c’est autre autre chose, mais sans savoir quoi», explique le metteur en scène Michel Nadeau.
Michel Nadeau a fait de nombreuses recherches pour la mise en scène d’Effets secondaires. Selon lui il y a beaucoup d’argent à faire. Les recherches ne sont pas toujours poussées à fond et on retrouve des médicaments sur le marché qui sont retirés quelques années plus tard, car ils sont nocifs pour la santé. L’industrie pharmaceutique réalise le troisième plus gros chiffre d’affaires derrière les banques et le pétrole.
«De l’autre cote, ça soigne. Comme le chercheur dit dans la pièce, oui on veut faire de l’argent, mais l’effet secondaire de mon métier, c’est que les gens restent en vie. Tout n’est pas blanc ou noir et la pièce se promène entre les deux», expose le metteur en scène.
En 2012, 14 000 prescriptions d’antidépresseur ont été prescrites au Québec. À noter qu’il n’y aura pas d’entracte, certaines scènes ont été réduites pour rendre l’action plus concentrée. La pièce dure 1h50. Michel Nadeau a confié à la fin de l’entrevue qu’il aimerait vivre dans le quartier Montcalm parce que c’est l’un des plus beaux quartiers de Québec, c’est paisible et il y a beaucoup d’arbres. Quand il vient dans le quartier, il aime aller chez Sillon, au Café Krieghoff et chez Picardie entre autres.
Soutenez votre média
Contribuez à notre développement à titre d'abonné.e et obtenez des privilèges.