Pharmacie Familiprix : Non à une enseigne, mais oui à une oeuvre d’art

Nouveau_Familiprix_Saint_ScracrementDominique Boivin et Andrée Thiffault, les propriétaires de la pharmacie Familiprix dans Saint-Sacrement ont eu le sentiment d’une injustice avec le refus par le conseil d’arrondissement de leur demande de dérogation mineure pour leur enseigne qu’elles considèrent comme une œuvre d’art. Cependant, la présidente du conseil d’arrondissement, Suzanne Verreault s’est engagée à rencontrer les deux propriétaires afin de trouver une solution. Plusieurs commerçants et résidents de Saint-Sacrement étaient venus soutenir la démarche de Dominique Boivin et Andrée Thiffault. Mais malgré les explications et l’intérêt des personnes présentes pour que l’œuvre d’art composée d’un arbre avec à l’intérieur de ses branches une enseigne qui représente le logo de l’ordre des pharmaciens reprenne sa place devant le nouveau local de la pharmacie, trois des cinq élus du conseil d’arrondissement ont voté contre la demande de dérogation mineure.Les deux propriétaires de la pharmacie se sont plaintes du manque de visibilité le soir depuis le changement de local et l’enseigne Familiprix conforme à la règlementation. Le logo de l’ordre des pharmaciens servait d’éclairage pour indiquer aux gens la localisation de la pharmacie. « Leur enseigne c’est pour dire que ce sont des pharmaciens, ce n’est pas une publicité pour Familiprix », a exprimé Hélène Boutin, commerçante dans Saint-Sacrement.Selon Suzanne Verreault, le règlement qui a été voté en 2009 est pour uniformiser les enseignes de tous les commerçants à Québec. « De nombreuses demandes pour des enseignes sont refusées. On ne peut pas dire oui à un et non aux autres, il faut être équitable pour tout le monde », a expliqué madame Verreault. Madame Verreault a expliqué aussi le refus par le fait que la demande de dérogation mineure a été faite pour une enseigne et non pour une œuvre d’art, mais elle a bien compris que les gens de Saint-Sacrement tenaient à cette œuvre d’art et la conseillère municipale s’est dite prête à défendre une demande pour une œuvre d’art.

Un local loué au candidat de l’équipe Labeaume

Pendant les discussions entre les élus, le conseiller de Montcalm-Saint-Sacrement, Yvon Bussières a révélé que les propriétaires de la pharmacie avaient loué un local au candidat de l’équipe Labeaume pendant la dernière campagne électorale, ce qui a provoqué la colère de Suzanne Verreault qui a demandé immédiatement une question de privilège pour mettre fin aux allégations de monsieur Bussières. Madame Verreault ainsi que les autres élues de l’équipe Labeaume ont nié être au courant de cette location pendant la compagne électorale.Dominique Boivin et Andrée Thiffault n’ont pas compris non plus pourquoi une dérogation temporaire jusqu’à l’automne 2016, date à laquelle toutes les enseignes devront être conformes, ne leur pas été accordées le temps de pouvoir remplacer le logo de l’ordre des pharmaciens par autre chose et faire une demande pour installer une œuvre d’art.Selon la conseillère municipale de Démocratie Québec, Anne Guérette, une réflexion sur les enseignes devrait être faite avec un cas comme celui-ci et non attendre 2016 sans savoir ce qu’il va se passer d’ici là et d’avoir de nombreux commerçants qui vont se plaindre de l’obligation de changer leur enseigne.Madame Verreault a répliqué en entrevue après la séance qu’en 2009 Anne Guérette et Yvon Bussières avaient voté pour cette règlementation et n’avait pas fait une demande de changement depuis.À lire : L’arbre de la pharmacie Familiprix, une enseigne ou une oeuvre d’art?

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