Élections fédérales 2015, portrait des candidats : Charles Mordret (Bloc Québécois)

Charles_MordretCollaboration spéciale : Jean-Philippe Léveillé (Monsaintsauveur.com)

Monmontcalm.com vous présente les candidats de la circonscription de Québec aux élections fédérales du 19 octobre. Aujourd’hui, Charles Mordret, candidat pour le Bloc Québécois. Originaire de Québec où il a grandi, Charles Mordret y revient après plusieurs années passées à l’étranger.

Jean-Philippe Léveillé : Pouvez-vous décrire votre parcours?

Charles Mordret :  J’ai fait mes études à l’Université Laval en sciences politiques. En 1998, j’ai eu une opportunité pour aller travailler en Turquie, et ça a changé ma vie. J’y ai passé plusieurs années où j’ai démarré avec mon ex-femme une entreprise dans le domaine du multimédia. Je me considère comme un entrepreneur, j’ai réalisé plusieurs projets dans divers domaines qui m’ont amené à voyager fréquemment entre l’Europe et le Canada.J-P.  L. : Pourquoi vous êtes-vous lancé en politique fédérale et avoir choisi le Bloc Québécois ?C. M. : À mon âge, j’ai ressenti le besoin de me battre pour mes convictions, de contribuer à ce que la souveraineté se fasse. Il y a aussi le fait que Québec, c’est notre capitale nationale. C’est une ville qui s’est beaucoup affirmée depuis quelque temps, qui rayonne à présent à l’international. Je me suis dit que c’était formidable de pouvoir participer à tout ça, que c’était peut-être le temps de me présenter pour qu’il y ait un député très actif à Québec. Un élu local doit jouer un rôle de promoteur, de facilitateur et de porte-voix. Le député doit être capable d’aider des gens et des entreprises par son carnet d’adresses et son réseau et en frappant aux bonnes portes dans tous les paliers du gouvernementJ-P. L. : Quels sont les enjeux de la circonscription de Québec ?C. M. : Le développement économique.  Il y a par exemple tout le secteur des nouvelles technologies dans le quartier Saint-Roch. Comme élu local, j’aimerais bien favoriser la création de ce genre de niches en essayant de connecter les organismes de financement avec les gens qui veulent se lancer en affaires.Les enjeux environnementaux liés aux projets de développement économique. On parle par exemple du développement du Port de Québec, mais aussi potentiellement du transport de matières dangereuses qui vont passer dans nos quartiers directement. Cela touche beaucoup la juridiction fédérale, et on a donc besoin d’une position très forte du député de Québec. J’ai la conviction que les lois québécoises, les processus de consultation publique, doivent s’appliquer partout. Par exemple, on exige l’autorité du BAPE sur le projet d’agrandissement du Port de Québec. Il faut aussi qu’il y ait des consultations transparentes.Les enjeux sociaux sur les transferts fédéraux pour la santé et les pensions pour les personnages âgés. Il faut que nous soyons les chiens de garde pour nous assurer que l’état québécois continue d’offrir des services de qualité. Il faut aller chercher le maximum d’argent à Ottawa.La question de l’intégration des immigrants. Je considère qu’on est capable d’accepter plus d’immigrants au Québec, mais il faut s’assurer qu’on les accompagne dès leur arrivée pour leur permettre de s’intégrer. C’est un travail que peuvent très bien faire les organismes communautaires pourvu qu’ils aient le financement adéquat.J-P. L. : Quel bilan dressez-vous des actions de la députée sortante et des conservateurs ?C. M. : Le NPD, c’est extrêmement dommage, mais ils ont été à peu près transparents à Québec depuis quatre ans. Je considère qu’un élu local est capable de porter beaucoup plus de projets structurants. Annick Papillon n’a jamais parlé du programme des travailleurs étrangers temporaires qui selon moi pénalise les entreprises de la région de Québec, dont beaucoup peinent à trouver la main-d’œuvre nécessaire.Les conservateurs ont des valeurs qui ne sont pas celles de chez nous. Il y a des conservateurs québécois qui sont parfaitement capables d’avoir une idéologie conservatrice québécoise, mais l’idéologie au pouvoir à Ottawa, c’est une idéologie de l’Ouest canadien. Ils sont aussi menés par des intérêts de l’Ouest canadien qui ne collent pas du tout, à mon avis, à la réalité québécoise, surtout dans les quartiers centraux.J.P. L. : Quels sont vos coups de cœur, vos endroits de prédilection dans les trois quartiers ? C. M. : J’adore voir la ville qui vit, les rues qui bougent, et pas juste à cause des voitures! J’aime y voir les familles, les enfants, les gens de tous âges. Mon grand coup de coeur, c’est le Marché Saint-Sauveur, j’adore les marchés publics… et Cuisinez St-Roch! Dans Montcalm, j’aime la Librairie du quartier et les petits bars et cafés comme le Jules et Jim ou le Café Krieghoff que je fréquentais déjà durant mes études.

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