Moi, dans les ruines rouges du siècle : « L'histoire avec un grand H »

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 Moi, dans les ruines rouges du siècle, qui prend l’affiche au Périscope mardi, raconte la vie de Sasha Samar qui a grandi en Ukraine à l’époque où le communisme et l’Union soviétique dominaient l’Europe de l’est. Le metteur en scène, Olivier Kemeid fasciné par la vie de son ami a voulu raconter son histoire où le rire et les larmes ne sont jamais loin.

« Sasha a vécu l’histoire avec un grand H entre l’effondrement d’un système dans lequel il a grandi, le mensonge de son père sur sa mère et l’explosion de Tchernobyl qui a eu pour conséquence le cancer de son père et sa mort », raconte Olivier Kemeid.

Si l’histoire se passe en Ukraine, on est loin d’une pièce politique selon le metteur en scène :  « Le héros aurait pu vivre au Chili sous Pinochet ou au Québec lors du premier référendum. » Mais la pièce fera tout de même prendre conscience aux spectateurs des difficultés économiques de ces années-là et c’était quoi de vivre en Europe de l’Est sous le communisme. Entre autres le partage des appartements, appelés Kommunalka, c’est-à-dire un appartement communautaire où pouvaient y vivre quatre ou cinq familles. Avant le régime communiste, c’était des appartements bourgeois où une seule famille y habitait.

Fasciné par la vie de Sasha Samar, Olivier Kemeid a bu ses paroles avant de se plonger seul dans l’écriture de la pièce ce qui lui a permis de raconter l’histoire sans que cela soit un documentaire. Selon l’auteur, le détour de la fiction permet d’atteindre une vérité qui est plus nette qu’un travail plus documentaire. « Il permet d’aller au-delà des apparences. »

« Pour moi, la fiction est en marche avant même que j’écrive. Personne ne peut raconter sa vie comme il l’a vraiment vécu. Il y a plusieurs couches de fiction pour finalement arriver à la version définitive qui est la pièce de théâtre », explique Olivier Kemeid.

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