Quand le glamour se transforme en cauchemar

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Disparaitre ici est l’univers d’une dizaine d’amis dans la trentaine qui cherchent à toujours plus se divertir jusqu’au jour où en quête de sensations fortes les choses prennent une tournure dramatique. Inspirés par l’auteur américain, Bret Easton Ellis, Édith Patenaude et Jocelyn Pelletier qui signent le texte et la mise en scène se posent des questions sur le monde dans lequel on vit, la mode du jetable et jusqu’où on est prêt à aller pour ne pas s’ennuyer.

Comme dans les romans de Bret Easton Ellis, Disparaitre ici se veut drôle, lucide et sombre. Le mécanisme est de nous divertir dans le glamour pour nous engourdir et nous amener vers le cauchemar. La pièce montre une quête de sens par les protagonistes qui ne savent plus ce qui est bien et mal. La seule chose qu’ils sont capables d’identifier c’est leur vide et leur ennui.« On vit dans une époque où on baigne dans la surabondance, le surdivertissement, la surconsommation. Et plutôt que de nous donner plus de liberté, nous anesthésie et fait en sorte qu’il n’y a plus rien qui a de la valeur », explique Édith Patenaude.disparaitre_iciCombien de temps on peut passer à « niaiser »sur notre fil Facebook, à regarder des émissions de téléréalités et à jeter quand ça ne fait pas notre affaire. Selon Jocelyn Pelletier, certaines valeurs ne sont plus mises de l’avant, si ça ne convient pas on passe à autre chose, même dans l’amitié. Dans la pièce, les deux auteurs exposent cette nouvelle façon d’être et où les protagonistes ont tellement d’amis que si l’un d’entre eux disparait, le souvenir s’évapore rapidement.« C’est comme si tout était remplaçable, le désir disparait puisqu’il se crée dans la durée. De nos jours, tout est tellement accessible que si je ne peux pas t’avoir tout de suite, je vais aller vers autre chose et si je t’ai atteint, je vais te jeter rapidement », déplore Édith Patenaude.

Génération sacrifiée, les trentenaires ?

Dans la trentaine, les deux metteurs en scène se demandent ce qu’on veut et comment faire pour prendre le temps de la réflexion alors que la société d’aujourd’hui définie les personnes selon ce qu’elles possèdent et ce qu’elles font et non ce qu’elles sont. Mais Édith Patenaude et Jocelyn Pelletier ne sont pas désespérés. Ils se rendent compte que quelque chose est en train de se passer et que les gens commencent à se questionner et posent des limites.« Dans les soirées, les gens demandent de ne pas utiliser le cellulaire. On voit qu’il y a une remise en question sur nos habitudes de vie », souligne Jocelyn Pelletier.Pour Édith Patenaude, le sacrifice de la génération actuelle des trentenaires est quelque chose qu’on entend beaucoup dans le milieu du théâtre parce que les structures ont été bâties pour leurs prédécesseurs et pour la relève. Au milieu, il y a comme un trou.« Ce qui m’apparait injuste, c’est qu’on est à l’âge où on a un peu plus d’expérience et en même temps, on a encore la fougue de nos 20 ans. Et au lieu d’être une période de construction, on dirait qu’en ce moment c’est une période de destruction alors qu’on a à bâtir notre vie, nos relations, notre carrière », analyse la metteuse en scène.La bonne nouvelle, c’est que toute période de catastrophe précède une nouvelle naissance plus solide et plus équilibrée.

Le quartier Montcalm

« Le quartier Montcalm représente un quartier dynamique, urbain et un peu plus nanti que les autres quartiers de Québec, mais en même temps ouvert sur la culture. C’est proche des plaines, l’avenue Cartier est intéressante et très belle l’été avec les terrasses. J’aime bien Sillons, la Librairie du quartier, le cinéma Cartier, la Maison Thaïlandaise où on va souvent chercher des mets à emporter, et le restaurant Petits creux et Grands crus. », déclare Jocelyn PelletierDans un précédent article, Édith Patenaude avait dit à propos du quartier Montcalm : « La rue Cartier a quelque chose de magique. C’est une rue qui représente bien Québec. Le quartier Montcalm c’est aussi les Plaines et quand j’ai envie de partir en vacances, mais que je ne peux pas, je vais marcher sur les Plaines et regarder la vue sur le fleuve. Parmi mes coups de coeur, il y a les Halles du Petit Quartier, Sillons et la Maison Thaïlandaise. »Disparaitre ici est à l’affiche au Périscope du 10 au 28 mars.

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