L’artiste Ginette Ash nous parle de sa seconde carrière comme peintre. Son exposition sur le thème « Du figuratif à l’abstraction » est à l’affiche au salon Flash coiffure jusqu’au 18 mars. Céline Fabries : Quel est votre style artistique?Ginette Ash : Je suis avant tout une coloriste. Je travaille entre autres avec les transparences. Il y a toujours un fini brillant dans mes tableaux. La transparence accentue la profondeur. J’utilise plusieurs techniques, comme du collage, du 3D, du faux vitrail. On retrouve aussi dans toutes mes œuvres du relief qui peut être réalisé par exemple avec du mortier. Les complémentaires sont aussi très présents. J’aime beaucoup les couleurs chaudes et vides. J’utilise rarement du noir dans mes tableaux.C. F. : Avez-vous toujours été peintre?G.A. : J’ai toujours aimé colorier et peindre. Quand j’étais enfant, j’avais dit à mes parents un jour, je veux être artiste peintre. Mais à cette époque là, ce n’était pas très bien perçu alors j’ai décidé d’aller vers l’enseignement. Mais c’était clair dans ma tête qu’à ma retraite là je peindrais pour exposer. J’ai été enseignante dans les arts plastiques au Collège de Lévis de 1975 à 2002. J’étais d’ailleurs la seule professeure femme à l’école secondaire quand j’ai débuté. Et de 2002 à 2009, j’ai travaillé au Collège Mérici. Depuis ma retraite en 2009, j’ai à mon actif une cinquantaine d’expositions collectives et quelques expositions solos.C. F. : Quels sont vos thèmes de prédilection?G.A. : Mes thèmes privilégiés sont les fleurs et les animaux, il y a une influence de mon enfance. J’habitais sur une ferme et j’arrosais toutes les fleurs et je me souviens que ma mère avait une rangée de pavots orange et noir et ça m’a marqué d’où les pavots dans mes tableaux. En 2010, j’ai suivi un atelier avec une peintre animalière internationale, Glenice Moore et j’ai eu un coup de foudre. J’ai des animaux exotiques et de la savane. J’aime particulièrement les paons. Je trouve ça vraiment beau quand il ouvre ses ailes, il y a beaucoup de couleurs. J’ai aussi suivi deux ateliers sur l’art abstrait avec Viviane Gruais et Sophie Ouellet. Je suis aussi tout le temps en exploration. Je suis constamment à la recherche de toute sorte d’images, j’examine tout ce qu’il y a autour de moi et je m’émerveille pour des choses simples comme une goutte d’eau sur une fleur. Ça me stimule.C. F. : Vous avez travaillé dans le quartier Montcalm, que représente ce quartier pour vous?G. A. : Quand j’enseignais au Collège Mérici, je venais souvent sur l’avenue Cartier pour aller dans les petites boutiques comme la librairie, Un coin du monde et Ketto ou aller manger au café Krieghoff. C’est une rue qui me plait beaucoup. Les décorations avec les luminaires sont très belles. Il y a beaucoup de vieilles maisons comme la maison Kriegoff et la maison Stuart, le côté historique donne beaucoup de charme à l’avenue Cartier. L’été avec ma sœur on vient faire un tour sur l’avenue Cartier le mercredi et après on va au Musée national des beaux-arts du Québec parce que ça ferme à 21 h.