Saison photo au MNBAQ

Trois nouvelles expositions dédiées à la photo prennent l’affiche dès jeudi au Musée national des beaux-arts du Québec, Bryan Adams s’expose, Incarnations, 1950 Le Québec de la photojournaliste américaine Lida Moser. Découvrez avec ces expositions des portraits de Michael Shannon, Kate Moss, de militaires mutilés, un contre-pied à la culture de la photo parfaite dans les publicités ainsi que des photos sur les voyages de Lida Moser au Québec pour le célèbre magazine Vogue.

Bryan Adams, photographe

On le connait comme auteur-compositeur-interprète, mais le chanteur canadien est aussi un passionné de photo. Autodidacte, il a débuté en prenant des photos lors de ses tournées avant de pratiquer la photographie professionnelle vers la fin des années 90. Ingrid Sischy, l’éditrice du magazine Vanity Fair, dit de Bryan Adams : « Nous avions qu’il avait une voix. Maintenant qu’il porte le chapeau de photographe, nous savons qu’il a l’oeil. »

Et quel oeil! Les photos qu’il a prises de différentes vedettes comme Kate Moss, Laetitia Casta, Michael Shannon sont sublimes. Elles révèlent la personnalité et la sensibilité à fleur de peau de ces artistes.En 2002, son portrait de la reine Elizabeth II réalisé lors du jubilé d’or de la souveraine a été retenu pour figurer sur un timbre canadien.

Lors de cette exposition, vous découvrirez aussi des portraits de militaires britanniques mutilés saisissants. En 2008, Caroline Froggatt, lors d’une visite au centre de réadaptation militaire, fait la connaissance d’un fusilier marin qui a perdu ses deux jambes et un bras, elle sera frappée par l’humour et le courage du jeune homme. Elle fait alors appel à Bryan Adams pour produire des portraits capables d’éveiller la curiosité et susciter la discussion.

Incarnations ou l’art d’une photo sans retouche

À l’ère où les selfies en quête d’amour se multiplient à l’infini, où les publicités affichent des corps parfaits retouchés par Photoshop, l’exposition Incarnations prend le contre-pied de cette culture où les moindres défauts sont effacés.

À travers cette exposition, les auteurs québécois dont Geneviève Cadieux, Evergon et Donigan Cumming ont voulu mettre de l’avant les bouleversements qui touchent notre corps au fil des années sans rien cacher. Ces oeuvres font aussi l’éloge du monde sensible, de cette chair qui peut à la fois toucher et être touchée, et de ce corps qui porte fièrement les traces de son existence, de ses bonheurs et de ses souffrances.

Lida Moser, la plus québécoise des Américaines

En 1950, la photojournaliste américaine Lida Moser découvre le Québec et ses habitants. Dans une limousine nolisée par le gouvernement de Maurice Duplessis, elle parcourt Montréal, Québec, Charlevoix, la Gaspésie, la Côte-du-Sud et la Montérégie. Pendant son séjour, elle découvre les paysages ruraux, les scènes urbaines, l’architecture et les habitants de la belle province.

Par ses photos, Lida Moser témoigne des mutations profondes et de l’effervescence culturelle que connait le Québec après la guerre. Parmi les 1700 clichés réalisés, une photo est considérée par Lida Moser comme étant son chef d’oeuvre, un portrait d’un cheval et d’un pécheur qui charge de la morue fraiche sur la grève à Percé en Gaspésie.

Livres sur les expositions en vente à la boutique du MNBAQ :

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  • 1950 Le Québec de la photojournaliste américaine Lida Moser
  • Bryan Adams, Exposed
  • Wounded. The Legacy of War

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