Usages : Quand une soirée qui s’annonçait le fun finit en perte de contrôle totale

Usages

On ne sait jamais à quoi s’attendre quand on décide d’aller passer une soirée dans un bar un samedi. On se gonfle à bloc, on se fait beaux, on rêve de repartir avec quelqu’un si on vient seul. Mais le résultat n’est pas toujours celui qu’on souhaitait et au lieu d’une soirée mémorable, on aurait plutôt envie qu’elle n’ait jamais eu lieu. C’est ce que propose Amélie Bergeron dans la pièce Usages où trois jeunes adultes partagent leurs états d’âme.

Comment passer une bonne soirée lorsqu’on n’est pas en gang et qu’on veut se mêler au monde qui à l’air de bien s’amuser alors qu’on s’ennuie et qu’on se sent «poche» ? Les trois protagonistes, Olivier (Marc Auger-Gosselin), le timide, Kevin (Simon Lepage), le beau gars musclé amoureux de la blonde de son chum et Michelle (Monika Pilon), la fille sage qui voudrait qu’on la considère comme une «chics», sont trois jeunes trentenaires qui ont décidé de passer leur samedi soir dans un bar pour faire des rencontres, oublier leur vie plate et avoir l’impression d’exister.Dans une ambiance de club, la musique techno rythme la pièce. Le décor, une piste de danse et des portes de toilettes. Comme dans la réalité, il y a ceux qui s’amusent et ceux qui ont du mal à trouver leur place dans un endroit où les gens sont collés les uns sur les autres et en même temps, si distant. Un endroit où les dialogues à cause du bruit et la peur d’être ridicule sont quasiment impossibles. D’ailleurs les trois protagonistes n’échangent pas entre eux à part à la toute fin. Olivier, Kevin et Michelle nous racontent la soirée à travers des monologues sur jalousie, les moqueries, les mensonges et la perte de contrôle dans un langage cru et ponctué de sacres.Marc-Auger-Gosselin, Simon Lepage et Monika Pilon sont excellents dans leur rôle respectif. Les rires fusent dans la salle devant ces adulescents qui préfèrent s’enfoncer dans une soirée désastreuse au lieu de rentrer chez eux et de passer à autre chose. À n’en pas douter, toutes les personnes qui verront la pièce se reconnaitront à un moment donné dans l’une des situations de l’un des personnages.Usages, une production de Les brutes de décoffrage est à l’affiche à Premier Acte jusqu’au 2 mai.

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