Dreamland – Bienvenue dans un univers captivant

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Hommage aux parcs d’attractions Coney Island États-Unien ainsi qu’aux Dreamlands de Nara au Japon et de Margate en Angleterre, la pièce Dreamland vous aspirera dans son univers digne du repasse-limaces, du chasse-filous ou de l’écorche-poulet de La complainte du progrès de Vian qui, elle aussi, fait l’éloge à sa façon du cycle structuration/déstructuration.

À votre gauche, deux hommes endormis près d’un porte-manteau contrebassiste, à votre droite, des livres sur une table couchés. Dreamland au Centre Pompidou, Histoire de l’habitat idéal, The kid of Coney Island, sont quelques uns des titres que vous consulterez en sirotant votre Coney Island Ice Tea.Devant : un monde !Il faut l’expérimenter pour le comprendre. Des milliers d’objets éclectiques disposés sur une mappe plane immortalisent le majestueux plan de 12 chapitres nés de neuf concepteurs de génie.Vous y rencontrerez la femme de verre sifflant, une maternalive, un réceptiopianniste, un mannequin spasmodique, un tueur tubulaire, ainsi que Marianne et Ferdinand,  œuvrant dans leurs microcosmes.C’est lorsque la machine se met en branle que le délire commence et qu’en nous nait tout à la fois curiosité, émerveillement, admiration, questionnements et une certaine forme de malaise inquiétant.En effet, dans cette lande de rêve, sommes-nous libres ou assujettis ? À quel point l’architecture influence-t-elle la construction identitaire et la perception de soi ? Jusqu’à quel point sommes-nous prisonniers de cette illusion ? La société du plaisir et de l’innovation, poussée à la limite des lois scientifiques, peut-elle croître à l’infini sans devenir schizophrène, scindée, implosée ? Le rêve peut-il s’éterniser dans la réalité sans s’amenuiser ? En observant les personnages, nous en venons à nous demander : sont-ils heureux ?Dans cet immense manège de vie sociétale, pré, durant, et post apocalyptique, nous sommes à la fois statiques et sollicités, médusés, introspectifs et éclatés. Nous n’aspirons qu’à une chose : tourner-tourner-tourner, rire, mourir, crier, danser et vivre tout à la fois.Dreamland, c’est «le mouvement-sensation de vie de ce qui est en apparence mort». Et l’envie comme la peur émergente se meuvent et grandissent en nous de devenir comme l’Axolotl de Julio Cortazar et d’en rester prisonniers.Dreamland la vertigineuse demeurera-t-elle à son apogée pour l’éternité ?Venez! Venez vite ! Approchez, mesdames et messieurs ! Et contemplez-la par vous-même! Dreamland est présentée jusqu’au 8 octobre 2016 au Théâtre Périscope

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