Guy Labbé – La lumière comme point d’ancrage
L’artiste peintre, Guy Labbé est de retour après deux ans d’absence avec sa nouvelle exposition, En haut des prés dans mon silence jusque fin avril dans un local du chemin Sainte-Foy dans le quartier Montcalm.
En cette période froide et hivernale où le printemps ne se décide pas à arriver pour de bon, les peintures de Guy Labbé réchauffent avec ses paysages d’été, ses couleurs joyeuses et ses lumières vives. Le titre de l’exposition tiré d’une chanson de Jacques Bertin, Les grands départs, marque le silence grandissant dû à la surdité du peintre. Ce handicap teinte le regard de Guy Labbé sur le monde d’une manière différente avec des tableaux plus posés qu’au début de sa carrière.
« L’apparition de ma surdité a joué un peu sur ma manière de peindre. On a presque envie de faire sa propre introspection du silence », explique Guy Labbé.
Guy Labbé a été longtemps catégorisé comme un peintre hyperréaliste, car ses tableaux se rapprochaient du réalisme, une étiquette qu’il a toujours refusée parce qu’elle avait une connotation dans les années 80 à l’hyperréalisme américain. Aujourd’hui, ses peintures seraient selon lui placées dans la catégorie nouvelle-figuration, mais il préfère n’appartenir à aucune étiquette.
« J’ai trouvé une liberté du geste. J’ai de plus en plus de plaisir à ce qu’on voit la matière et non juste le sujet au premier plan, mais toujours en conservant une lumière qui pour moi est essentiel pour que le tableau soit vraiment un tableau. »
Certaines de ses pièces sont complètement imaginées d’autres font partie d’une suite de tableaux ou sont en rapport avec ses nombreux voyages à travers le monde. La nature est omniprésente dans presque tous les tableaux. Cette nature, l’artiste peintre la chérit. Selon monsieur Labbé, les gens de la ville ont oublié que toute la vie vient de ce qui nous entoure. « On est là à cause du soleil, du vent de la lumière. On n’est pas là parce qu’il y a une business planétaire. » On retrouve dans les tableaux des prés, des forêts, des paysages asiatiques ou encore une nature qui se déchaine avec le haussement du niveau de la mer.
Le peintre aborde aussi des sujets délicats tels que l’incompréhension entre les Occidentaux et les autres. Dans son tableau, L’autre, il parle « d’une barrière très difficile à franchir, religio-culturo-époque. On voit une personne enfermée dans son mutisme avec beaucoup de souffrance. » Cependant, l’artiste affirme que ses peintures ne sont pas politico-sociales.
Guy Labbé est présent tous les jours au local jusqu’au 30 avril.
Exposition En haut des prés dans mon silenceGuy Labbé163, chemin Sainte-FoyMardi au dimanche de 11 h 30 à 17 h
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