Isthmes : Un voyage au pays des Mayas
La nouvelle exposition de Danielle Chapleau à la galerie d’art Uno, Isthmes est le résultat d’un voyage au Mexique dans la péninsule de Yucatan à Mérida plus précisément, où la peintre travaillait sur un projet avec d’autres artistes issus de domaines très diversifiés. La forte connectivité ressentie pendant ce voyage, les matériaux naturels du Mexique qu’elle utilise dans ses tableaux et la géographie particulière du lieu l’ont fortement inspiré.
On sent dans les tableaux, la chaleur et le soleil du Mexique. Les tons rouges et couleurs terre nous transportent directement dans des régions arides, mais accueillantes. La lumière est éclatante, une lumière qu’on ne retrouve pas au Québec à cause de la latitude. Le bleu turquoise rappelle les Cénotes, des puits sacrés de la région où l’eau est transparente et pure.« Pour les Mayas, il s’agissait de la porte d’entrée vers le monde d’en bas. Ce sont des endroits extraordinaires, mais en même temps étranges parce qu’il y a eu des sacrifices », raconte Danielle Chapleau.Pendant son séjour au Mexique, il était difficile pour les artistes de bien se comprendre avec les mots, mais il fallait qu’ils arrivent à produire quelque chose quitte à improviser avec le matériel qu’ils avaient. Il y avait donc une grande connectivité. Selon le dictionnaire, un isthme est une bande de terre étroite entre deux mers ou deux golfes. Cet isthme qui est un lieu de passage étroit est comme une métaphore selon l’artiste.« C’était un espace de connexion. Mes tableaux c’est aussi ça. Quand les gens regardent, chacun va voir quelques choses de différents de l’autre, mais à l’arrivée on se rejoint et ça ouvre de nouveaux horizons », explique Danièle Chapleau.Danielle Chapleau, s’est aussi inspirée d’un documentaire sur Dakar dont l’un des tableaux porte le nom. « Les gens reculent leur maison depuis une dizaine d’années. C’est comme ça qu’un isthme devient un détroit. Je suis fascinée par ce phénomène qui devient son contraire. Ça devient un passage maritime. C’est un croisement de sens et de réalité géographique. Les gens parlent de catastrophe, mais ce sont des phénomènes naturels, mais nous ça nous dérange dans notre vie.»Isthmes est à découvrir à la galerie d’art Uno jusqu’au 21 février. Le vernissage aura lieu le 4 février à partir de 17 h et Danielle Chapleau sera présente à la galerie les 7 et 13 février de 13 h à 16 h.[Lire aussi : Journée de la culture : La peinture dans tous ses états à la galerie d’art Uno]
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