La sécurité routière aux abords des écoles primaires est-elle une priorité pour la Ville de Québec ?
L’organisme de participation des parents (OPP) de l’École internationale de Saint-Sacrement en a marre que la Ville de Québec ne prenne pas les mesures nécessaires pour assurer la sécurité routière des enfants aux abords de l’école internationale de Saint-Sacrement. Une lettre pour exiger des changements, dont Monmontcalm a obtenu la copie, a été envoyée il y a quelques jours à la présidente de la Cité-Limoilou, Suzanne Verreault, ainsi qu’à différentes personnes de la gestion du territoire et du bureau des transports de la Ville de Québec.
Cela fait presque un an que l’OPP a demandé à la Ville de Québec d’effectuer des changements dans les rues adjacentes de l’École internationale de Saint-Sacrement. Un plan de déplacement de l’école a même été créé par Accès transports viables et Vivre en ville en janvier 2015 pour améliorer la sécurité des enfants et favoriser les transports actifs comme la marche et le vélo. Ces mesures semblent justifiées puisque 60 % des élèves vivent à moins de 1,5 km de l’école.Réponse de la ville. Des limitations de vitesse à 30 km/h dans certaines zones sont entrées en vigueur en décembre. Mais ces nouvelles mesures, selon l’organisme, répondent à des normes administratives et non au contexte particulier de l’École internationale de Saint-Sacrement qui est situé dans un environnement urbain dense et au milieu de voies de transit lourdement fréquentées comme le chemin Sainte-Foy et l’avenue Marguerite-Bourgeois qui relie le quartier Saint-Sacrement à l’autoroute Charest.L’OPP reproche à la Ville d’avoir supprimé la limitation de vitesse sur Marguerite-Bourgeoys qui est passé de 30 km/h à 50 km/h sauf sur une portion de 60 m. Or, les enfants vont au parc Saint-Sacrement dans le cadre de l’école sans oublier que la plupart y vont été comme hiver en dehors de la période scolaire.Sur la rue Eymard, la nouvelle zone à 30 km/h en direction nord n’existe que sur 40 m avec au bout un panneau 50 km/h, bien visible, ce qui n’incite pas, selon les parents, les conducteurs à ralentir. La situation est d’autant plus absurde que la limite de vitesse est de 30 km/h sur cette rue entre René Lévesque et le chemin Sainte-Foy, mais de 50 km/h aux abords de l’école.Aucune des quatre intersections autour de l’école n’est limitée à 30 km/h, les panneaux installés en décembre sont situés après les croisements. Ajoutons à cela un panneau 30 km/h, sur la rue Frontenac, qui a été fixé sur un poteau électrique alors que le bureau des transports recommandait de le mettre sur tige. Résultat, la visibilité de ce panneau est quasiment nulle. Un autre panneau 30 km/h a été mis juste après le panneau «Fin radar» sur Marguerite-Bourgeoys, ce qui entraine une certaine confusion. Enfin, les panneaux qui interdisent le virage à droite sur le chemin Sainte-Foy aux intersections Eymard et Marguerite-Bourgeoys ne sont en vigueur que de 7 h à 16 h et les différentes limitations de vitesse installées en décembre de 7 h à 17 h, mais de nombreux élèves sont à l’école jusqu’à 18 h. Rappelons aussi que nombreux cyclistes et piétons empruntent ces couloirs jusqu’à tard le soir tous les jours.
La Ville dort au gaz
Entre des mesures, mises en place, inadéquatement et des mesures qui n’ont toujours pas vu le jour depuis la demande envoyée en avril 2015, l’organisme de participation des parents (OPP) de l’École internationale de Saint-Sacrement est en droit de se poser des questions. Que doivent-ils faire, pour que la Ville de Québec les écoute et prenne les décisions pour des changements qui auront une grande incidence sur la qualité de vie des citoyens et la sécurité des enfants ?L’OPP réclame depuis bientôt un an une limite de vitesse de 30 km/h sur le chemin Sainte-Foy avec des panneaux lumineux comme ceux de l’école Anne Hébert dans le quartier Montcalm. L’organisme exige l’ajout d’un brigadier scolaire sur le croisement Sainte-Foy et Eymard (pétition de 300 signatures à l’appui) et que les brigadiers soient là jusqu’à 17 h, l’implantation de panneaux d’arrêt pour toutes les approches aux intersections Fontenac/Marguerite-Bourgeoys et Frontenac/Eymard et des passages piétons à toutes les intersections autour de l’école. Enfin, l’OPP souhaite l’ajout d’avancées de trottoir, l’implantation de bandes cyclables sur l’avenue Marguerite-Bourgeoys et des balises au centre de cette même avenue.Lors de la dernière réunion du conseil de quartier de Saint-Sacrement, le dossier a été discuté et le conseil a appris qu’une réunion est prévue dans les prochaines semaines entre les différents protagonistes de la ville et l’organisme de participation des parents de l’École internationale de Saint-Sacrement. Les parents ont aussi créé un Trottibus qui débutera au printemps. À suivre.
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