On plonge avec Sonya Kertész

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Sonya Kertész est une passionnée de la plongée sous-marine. À travers ses tableaux exposés à la Galerie d’art Uno l’artiste-peintre nous amène dans des endroits où peu d’humains ont la chance de pouvoir aller.

Des fonds marins uniques, des couleurs flamboyantes des mers d’Asie du Sud, des coraux qui révèlent leurs beautés, une luminosité parfois un peu caché, mais belle quand on la découvre. Les tableaux de Sonya Kertész comme Racine de vie nous entrainent dans un voyage captivant où l’on ressort avec la sensation d’avoir été transporté dans un univers parallèle où le temps s’arrête comme si on se trouvait d’un état de transe.C’est d’ailleurs ce que ressent l’artiste à chacune de ses plongées, un « état de transe » qui permet à son « cerveau de capter beaucoup de choses ». « J’adore la faune, les poissons et le silence sous l’eau. On voit des choses incroyables qui n’existent pas ailleurs que sous l’eau », raconte Sonya.Pourtant ce calme et ce bien-être ressentis dans l’eau ou lorsqu’elle peint, Sonya Kertész ne les a pas toujours connus. « Les gens qui ne me connaissent pas beaucoup pensent que j’ai une personnalité très calme, très posée, très douce même, mais au fond de moi ça bout », avoue-t-elle. Une explosion que l’on retrouve par exemple dans L’autre saison qui représente un paysage d’automne ou une rivière en feu selon l’interprétation de chacun.Ce bouillonnement est dû selon l’artiste à un étouffement de sa créativité et de sa passion pour l’art quand elle était enfant par sa mère qui souhaitait qu’elle devienne médecin. « L’art pour ma mère devait être juste un loisir parce qu’on ne gagne pas d’argent avec », confie l’artiste qui a remporté plusieurs concours étant jeune avant que sa mère ne la décourage complètement.

Un mal pour un bien

Devenue adulte, Sonya Kertész s’investit corps et âme dans le travail afin de combler le vide ressenti. Mais les nombreuses heures accumulées ont l’effet d’une bombe et Sonya souffre de labyrinthite qui lui procure des étourdissements et des nausées.À 30 ans, la visite chez un ORL transforme complètement sa vie. Celui-ci lui demande ce qu’elle fait dans la vie. Il ne parle pas de son travail, mais de ce que fait Sonya pour prendre soin d’elle. La question déclenche chez l’artiste une remise en question totale de sa vie.Afin de la pousser à changer de vie, son chum à qui elle avait raconté sa passion pour la peinture plus jeune lui achète des pinceaux, des tubes de peinture et l’inscrit dans un cours artistique. D’abord septique, Sonya se rend à ce cours et en peignant son premier tableau redécouvre une passion et un talent enfouis en elle, mais qui ne l’avait jamais vraiment quitté.D’abord un loisir, la peinture a pris de plus en plus de place pour devenir une profession. Aujourd’hui, elle est même inscrite aux beaux-arts à Concordia pour continuer à évoluer, comprendre son art et fusionner entre le style figuratif de ses débuts et le style abstrait de ses derniers tableaux comme on peut l’apercevoir dans Le vent d’Alizé.Sonya Kertész est à découvrir à la Galerie d’art Uno dans l’exposition collective, Le temps suspendu des artistes permanentes de la galerie. À noter que demain (samedi) aura lieu le vernissage de l’exposition Matières, textures et transparences de l’artiste invitée du mois de novembre, Karolle Grondin de 14 h à 16 h.

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