Saint-Sacrement, « le village Gaulois » des regroupements de gens d’affaires

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Les gens d’affaires de Saint-Sacrement ne peuvent compter que sur eux-mêmes. L’association n’étant pas une SDC, elle n’est pas reconnue officiellement par la Ville de Québec qui a réduit au fil des années sa subvention jusqu’à la supprimer complètement a annoncé mardi l’association dans le cadre de son assemblée générale.

L’association des gens d’affaires de Saint-Sacrement compte une cinquantaine de membres. Contrairement à la SDC Montcalm, les entreprises, commerces et organismes de l’artère commerciale n’ont pas l’obligation d’adhérer à l’association. Si les gens d’affaires déplorent l’abandon de la Ville alors qu’ils payent des taxes commerciales, être une association avec une cotisation volontaire leur permet une certaine indépendance.

« C’est dans l’esprit de Saint-Sacrement, on a un esprit de village. Les gens sont fiers d’être dans Saint-Sacrement et les clients sont fidèles », affirme le nouveau président de l’association des gens d’affaires de Saint-Sacrement et propriétaire du restaurant Ryna, Stéphane Collin.

Le conseiller municipal de Saint-Sacrement-Montcalm, Yvon Bussières, abonde dans le même sens, « Saint-Sacrement, c’est un village Gaulois ».  Selon monsieur Bussières, la politique de la Ville est de privilégier les artères commerciales qui ont une SDC, mais pour Saint-Sacrement, on peut se poser la question si c’est un avantage pour les commerçants, Saint-Sacrement étant un petit quartier. De plus, la principale artère commerciale se situe sur le chemin Saint-Foy qui est une route de transit contrairement à l’avenue Cartier située dans un quartier de destination.

Il y a quelques années, les commerces et entreprises du quartier Saint-Sacrement étaient regroupés dans la SIDAC, la cotisation était obligatoire, mais des dissensions entre les commerces et les entreprises ont mis fin à ce regroupement. Dans l’arrondissement de la Cité-Limoilou, Saint-Sacrement est l’un des rares quartier à ne pas avoir une SDC. Dans le quartier Montcalm, les commerçants ne sont pas tous d’accord pour payer leur cotisation obligatoire à la SDC qu’ils considèrent comme une taxe supplémentaire et qui est calculée selon les mètres carrés de leur local. En gardant la base volontaire, l’association de Saint-Sacrement demande une cotisation de 125 $ ce qui est largement en dessous des cotisations versées aux SDC.

« On n’est pas beaucoup, mais on est tissé serré et on s’implique dans la communauté comme le plan de mobilité durable préparé par le conseil de quartier ou la fête des récoltes [qui va changer de nom cette année] qui attire de nombreuses personnes », explique Stéphane Collin.

L’association des gens d’affaires de Saint-Sacrement ne ferme pas la porte à une transformation en SDC, mais pour l’instant ses priorités sont ailleurs comme le PPU Belvédère et la transformation du terrain au coin Sainte-Foy et Marguerite-Bourgeoys en place publique.

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