À la recherche de son propre bonheur

L’exposition Ashrama de Caroline Guernon à la Galerie d’art Uno s’inspire des moines bouddhistes qui se retirent dans la nature pour méditer. Chaque tableau de l’artiste amène le visiteur dans son propre voyage intérieur.

Lorsque Caroline Guernon a peint cette série, elle voulait « retrouver la paix intérieure ». Une personne lui a donc suggéré Ashrama comme titre. Dans l’Inde ancienne, Ashrama était un lieu isolé où les moines vivaient pour trouver la paix intérieur, loin des distractions.

« Cela correspondait tout à fait à ce que je ressentais à ce moment-là », confie l’artiste qui n’est jamais allée en Inde. Caroline Guernon s’inspire donc du fleuve Saint-Laurent pour l’eau et de photos pour aller chercher l’atmosphère et les personnages.

Dans tous ses tableaux, le bleu, couleur préférée de l’artiste est prédominant. « C’est une couleur paisible et calme. J’aime beaucoup le ciel et l’eau et cela se retrouve dans mes tableaux », explique Caroline Guernon.

La peintre travaille également beaucoup avec la spatule, une manière de « laisser la toile décider de la finale ». « Cela me donne une grande liberté d’expression et permet de jouer sur les contrastes et varier les nuances », affirme l’artiste qui peint depuis l’âge de 12 ans.

Tout laisser tomber pour vivre sa passion

Caroline Guernon, ne voulait pas devenir peintre petite, mais musicienne. Habitant dans une petite ville, le trajet était trop long pour des cours de piano. Ses parents l’ont donc inscrite à un cours de peinture.

Et là, Caroline Guernon a vécu une véritable révélation. C’était décidé, elle allait devenir artiste-peintre, mais avant d’en arriver là, elle dû se soumettre aux conditions de ses parents. « Je voulais vivre de mon art, mais mes parents ne voulaient pas parce que pour eux, je n’allais pas gagner ma vie. Je suis donc devenue enseignante en art. »

Mais, après 17 ans comme enseignante, Caroline Guernon a donné sa démission l’an passé et a chamboulé sa vie et sa maison pour créer un atelier et vivre à 100 % sa passion.

Pour réaliser ses rêves, il faut prendre des risques, souligne l’artiste qui ne regrette pas sa décision. L’enseignante est toujours en moi et je donne des cours privés, mais je ne retournerai pas dans une école.

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Et Caroline Guernon n’a peut-être pas fini de chambouler sa vie et celle de sa famille. « Les montagnes dans les Laurentides, c’est beau, mais le fleuve et la vie à Québec, j’adorerais », conclue l’artiste.

L’exposition Ashrama est à voir à la Galerie d’art Uno jusqu’au 30 juin. Le vernissage aura lieu le 11 juin en présence de l’artiste de 14 h à 16 h.

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