Pour la septième année consécutive, Les contes à passer le temps de la troupe La Vierge Folle ont ravi les spectateurs venus en grand nombre à la Maison Chevalier, domicile de Premier acte pour le temps des fêtes.
Agréable moment avec Les contes à passer le temps
Pour la septième année consécutive, Les contes à passer le temps de la troupe La Vierge Folle ont ravi les spectateurs venus en grand nombre à la Maison Chevalier, domicile de Premier acte pour le temps des fêtes.
Six acteurs, six histoires, cinq quartiers à conter, partagés entre le Vieux-Québec, Saint-Roch, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Sauveur et Limoilou. La Vierge Folle a sélectionné ses contes favoris pour rythmer cette édition anniversaire.
Chacun avec sa prestation nous conte une histoire, la vit et la fait vivre au spectateur. Le jeu des acteurs est rondement mené. Il est impossible dès les premiers jets de l’histoire de décrocher. Nous attendons la suite, pendus aux lèvres du conteur. Les contes nous font passer le temps, trop vite.
Le minuit chrétien, interprété par Maxime Robin et Jack Robitaille est une savoureuse rencontre entre deux êtres totalement opposés qui se racontent en tant qu’humain, avec toutes les incompréhensions que parfois, la discordance peut susciter. Une immersion dans le quartier du Vieux-Québec.
L’ogre de la crèche, interprété par Jonathan Gagnon, est l’histoire de Lou, dont les maux d’estomac lui font la vie dure et qui embarque le spectateur dans sa recherche de solution dans le quartier du Limoilou. Au fil de l’histoire, son passé refait surface, la présence de sa grand-mère, jusqu’à découvrir la raison de ses problèmes digestifs.
J’ai un amour qui ne veut pas mourir conté par l’artiste Maxime Beauregard-Martin, nous fait éprouver, à ces côtés, l’angoisse d’une personne ancrée dans sa solitude, et également la découverte de l’application Tinder. Une prestation incroyable et hilarante de cet habitant de la rue Saint-Jean dans le quartier de Saint-Jean-Baptiste.
La poutine de Noël, racontée par Lise Castonguay illustre le quartier de Limoilou, un café, un sans-abri, une restauratrice, une rencontre, des liens, un cadeau de la vie. Le public est touché par cette histoire et une remise en question s’installe. Il faut reconnaître ces petits bonheurs qui frappent à nos portes et qui parfois nous échappent. La magie des rencontres.
La tourtière du Lac est racontée par Anne-Marie Côté avec un jeu déconcertant et remarquable. L’histoire de cette restauratrice spécialiste de la tourtière du quartier de Saint-Roch dont un chauffeur de bus tombe amoureux de sa recette monte crescendo jusqu’à nous révéler l’ingrédient secret.
Jouez hauts bois résonnez musettes, est l’histoire finale et réunit tous les acteurs dans le quartier de Saint-Sauveur. Les personnages de la crèche mettent en lumière les réalités sociologiques de notre époque dans une prestation détonante émouvante.
La mise en scène est rythmée par les coups de l’horloge qui annoncent le départ d’une autre histoire. L’impatience arrive, pressée de découvrir la prochaine. Les prestations, toutes différentes, impressionnent. Les acteurs habités, portés par l’histoire, nous prennent par la main et nous font vivre un vrai bon moment. La magie opère.
Les contes à passer le temps sont présentés jusqu’au 30 décembre.