Monmontcalm a pu s'entretenir avec Patrick Bruel quelques heures avant sa montée sur scène au Grand théâtre de Québec, samedi. Rencontre avec un artiste dont l'immense succès en France comme au Québec depuis plus de 25 ans ne change pas l'homme qu'il est, gentil et très abordable.
Arrivé depuis quelques minutes de Montréal où il a donné deux concerts la veille, Patrick Bruel me rejoint dans la loge. Après m'avoir salué avec son grand sourire charmeur, nous commençons l'entrevue. Encore sur le coup de l'émotion de l'accueil de public québécois pour cette tournée rendant hommage à l'artiste française, Barbara, Patrick Bruel raconte qu'il n'aurait pas pu passer à côté d'une présentation au Québec.
« Assez rapidement, c'est devenu une évidence que ce spectacle devait passer par là. De par, ma relation au Québec, de par la relation du Québec avec la chanson française, la grande chanson française, avec le patrimoine, avec la défense de la langue », explique le chanteur.
Bruel chante Barbara a débuté il y a plus d'un an en France et vendredi après-midi, l'artiste français a certainement vécu l'une de ses plus grandes émotions sur cette tournée. « Je pense que j'ai fait mon plus grand spectacle vendredi après-midi à Montréal [...]. J'ai touché quelque chose », confie Patrick Bruel. « Je me suis sentie extrêmement bien et encore plus libre, continue-t-il. Ce spectacle m'amène vers une grande liberté. »
Le goût du risque
Patrick Bruel n'a plus rien à prouver. Le public le suit dans toutes ses démarches artistiques, même quand il décide d'aller dans des endroits où on ne l'attend pas. Très bon joueur de poker, le risque ne lui fait pas peur.
« Je ne suis jamais là où on m'attend. On ne m'attend pas dans les années 30, on ne m'attend pas sur Barbara. On ne m'attend pas sur le film italien qui va sortir dans quelques mois où j'ai un rôle tellement à l'opposé de tout ce que j'ai fait dans ma vie », révèle le chanteur.
En plus d'être chanteur et comédien, Patrick Bruel s'est lancé également un autre défi, la production d'huile d'olive sur son domaine Léos situé L’Isle-sur-la-Sorgue dans le sud de la France. Et comme pour ses deux autres carrières, succès sur toute la ligne avec l'obtention d'une médaille d'or au concours des huiles d’olive 2017, organisé par la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, dans la catégorie huile d’olive de France fruitée vert.
« C'est celle qui me correspond. [...] On a été très surpris, franchement, j'aurais jamais pensé être médaille d'or. On m'aurait dit que j'étais classé dans les dix premiers dans un premier concours, j'aurais été tellement fier, tellement heureux, alors médaille d'or », souligne Patrick Bruel dont on peut trouver L’Huile originelle H chez Morena.
Pour la petite histoire, on peut voir sur l’étiquette, la silhouette des deux jeunes garçons de Patrick Bruel, Léon et Oscar en train de cueillir des olives d'où le nom de Léos pour son domaine.
Un sac de billes
On verra Patrick Bruel à l'affiche d'un Sac de billes dès le 16 juin au Québec. L'histoire vraie tirée du roman de Joseph Joffo et réalisé par le cinéaste québécois, Christian Duguay, raconte l'aventure de deux jeunes frères juifs livrés à eux-mêmes pour échapper aux nazis et passer en zone libre pendant la Seconde Guerre mondiale.
Patrick Bruel joue le rôle du père de ces deux garçons. Aurait-il fait la même chose avec ses deux fils ? Il ne sait pas tout en étant conscient que rester avec eux équivaudrait certainement à les condamner.
Il faut partir du contexte. Le type est complètement visionnaire parce qu'il ne connaît pas l'histoire. Quand tu ne connais pas l'histoire, tu ne les laisses pas partir seuls. C'est quand tu connais l'histoire que tu les laisses partir seuls. Et c'est là que le père est complètement visionnaire », raconte l'acteur.
Patrick Bruel travaille actuellement sur son prochain album.