Le restaurant santé Freshii s'est vu refuser des permis par la Ville de Québec pour améliorer son commerce. Le premier pour aménager sa terrasse et le second pour son enseigne.
Des commerçants dépités par des règlements trop stricts
Le restaurant santé Freshii s’est vu refuser des permis par la Ville de Québec pour améliorer son commerce. Le premier pour aménager sa terrasse et le second pour son enseigne.
Les propriétaires du nouveau restaurant Freshii sur le boulevard René Lévesque ont eu la très mauvaise surprise de ne pas pouvoir installer des tables sur leur terrasse cet été à l’ouverture du restaurant.
« On est un restaurant non souhaité, non désiré. On est là parce qu’on a un droit acquis avec l’ancien restaurant Tutti Frutti », révèle la copropriétaire de Freshii, Alexane Dagenais. L’objectif est qu’il n’y ait plus de restaurant là parce que le zonage ne le permet plus », poursuit-elle.
Les propriétaires ont tout de même mis des tables pendant une semaine cet été afin de permettre à leurs clients de s’asseoir dehors pour déguster leurs plats achetés au comptoir. « La Ville nous a demandé de retirer les tables immédiatement où on allait recevoir une amende de 2 000 $ », mentionne l’une des quatre propriétaires du restaurant, France Landry. « On a un balcon, quatre belles portes-patio et on ne peut rien faire », regrette-t-elle.
Nous on voulait offrir un bel environnement à nos clients et beaucoup nous ont dit que ça n’avait pas de bon sens quand on a fermé les portes-patio.
Les propriétaires ont proposé à la Ville d’installer des chaises suspendues ou des chaises hamacs et là encore même réponse de la Ville. « Tout meuble est considéré comme une terrasse », souligne Alexane Dagenais. La Ville nous a dit de déposer une demande de dérogations pour un changement de zonage. »
Cette demande coûte 8 000 $ sans l’assurance d’avoir une réponse positive, une somme bien trop élevée pour les nouveaux entrepreneurs. « On n’a pas les moyens de faire ça, on vient d’ouvrir », indique France Landry.
Une fermeté qui nuit au développement des affaires
Les propriétaires ressentent un véritable dépit face à l’intransigeance de la Ville et ne se sentent pas supportés comme entrepreneurs.
« C’est un frein dans notre développement et ça nous enlève une visibilité pour attirer les clients », affirme France Landry, dont le restaurant n’a pas pu installer également l’enseigne prévue parce que qualifiée de « quétaine » par les fonctionnaires de la commission d’urbanisme.
« Si c’était un resto de poutine, est-ce qu’on permettrait de placer un faux casseau avec des fausses frites qui dépassent ? Évidemment, non. Nous sommes ici à la limite entre le clin d’œil amusant et acceptable et le quétaine », ont reçu les propriétaires du Freshii comme réponse à leur demande.
La Ville est intransigeante, mais en plus on nous parle mal. Il y a un manque de respect de leur part », martèle Alexane Dagenais.
Joint par téléphone, le directeur général de la Société de développement commercial (SDC) de Montcalm, Jean-Pierre Bédard confirme recevoir de nombreuses doléances de la part de ses membres. « Les règles sont assez strictes, on a fait des représentations auprès de la Ville pour les assouplir », dit-il.
Un comité a été mis en place pour discuter avec les fonctionnaires de la Ville pour apporter des changements. Les commerçants espèrent également être entendus par les candidats aux élections municipales du district Cap-aux-Diamants et ainsi obtenir plus de souplesse pour des façades et des terrasses moins conservatrices.
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