Deux mois d’avance sur l’échéancier pour la YWCA

Deux mois d’avance sur l’échéancier pour la YWCA | 11 mai 2017 | Article par Céline Fabriès

Après dix ans de travail sur le projet, « le plus long » de sa carrière selon l’architecte Suzanne Bergeron et un chantier de 14 mois et 18 millions $, la YWCA Québec ouvrira ses portes en septembre avec deux mois d’avance sur le plan initial.

Lors d’une visite de presse jeudi matin, Monmontcalm a pu découvrir l’avancée des travaux et les différents changements pour donner au bâtiment de la YWCA une allure moderne avec en autres d’immenses fenêtres donnant vers l’extérieur dans plusieurs salles et une architecture favorisant la mixité entre les différents usagers du centre.

En effet, la YWCA avait « une commande très particulière », que « les clientèles se côtoient ». Tout un défi selon Suzanne Bergeron, d’Amiot Bergeron Architecture et Design urbain pour arriver à créer « des zones ou des secteurs d’intimité » tout en facilitant la communication entre les différents usagers « sans notion de barrière ».

Pour cela, tout a été mis à terre sauf les planchers et les murs de béton, ce qui a engendré de nombreuses contraintes et des surprises tout au long des travaux.

Je dis souvent à la blague que c’est un projet durable parce qu’on aurait pu tout démolir et recommencer à zéro », explique l’architecte du projet.

Mais à la place l’équipe a dû partir du vieux pour faire du neuf pour garder « l’intérêt architectural moderne » du bâtiment d’origine et respecter les contraintes financières.

Plusieurs nouveautés avec l’agrandissement

Les travaux étaient devenus nécessaires pour assurer la pérennité de la YWCA dans le quartier Saint-Sacrement. La direction de la YWCA a dû faire face à « quelques mauvaises surprises » ces dernières années et ne pouvait plus se permettre ça.

« Pour notre clientèle, avoir des locaux qui sont neufs, qui sont aux normes, qui sont vraiment bien adaptés, c’était vraiment une nécessité », soulève la directrice générale de la YWCA Québec, Katia de Pokomandy-Morin, justifiant par la même occasion l’investissement de 18 millions $ dans les travaux aussi bien pour les loisirs que l’hébergement.

Si la mise aux normes du bâtiment datant de 1967 a engendré plusieurs défis, l’agrandissement a également donné matière à réflexion pour répondre aux besoins de la YWCA aussi bien pour le côté loisir que le côté hébergement.Parmi les nouveautés, on peut noter la création de deux petits bassins, une pataugeoire et un bassin peu profond avec des jeux d’eau, une passerelle fenestrée qui surplombe la piscine et un salon de rencontre.

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Dans la partie agrandie, trois salles d’activités physiques avec d’immenses fenêtres donnant sur le parc Holland ont été aménagées. La YWCA comprendra également trois salles de cours, 25 bureaux administratifs, deux écoboutiques-plateaux de travail, un laboratoire pour un jardin communautaire et une terrasse sur le toit.

Un besoin en hébergement d’urgence criant

Depuis sa création, il y a plus de 140 ans, la YWCA a comme mission de venir en aide aux femmes en difficulté. En 2016, la YWCA Québec a dû refuser 600 femmes qui avaient besoin d’un hébergement d’urgence.

Avant les travaux, l’organisme possédait 51 chambres. L’agrandissement et les rénovations permettent d’en ajouter neuf dont quatre chambres adaptées et huit îlots familiaux. Le secteur de l’hébergement inclut également deux grandes cuisines, deux salons communs et une salle de jeu.

Une campagne de financement lancée en 2014 a permis de recueillir 1 540 000 $, dont 500 000 $, de Lise Watier. D’ailleurs, le bâtiment de la YWCA portera son nom. La Ville de Québec a accordé sept millions $. Le reste est pris en charge par le gouvernement provincial et le gouvernement fédéral.

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