La pauvreté existe aussi dans Montcalm et Saint-Sacrement

La pauvreté n’a pas de quartier de prédilection. Elle n’a pas non plus de profil type. Elle est présente partout. Montcalm-Saint-Sacrement a pour réputation de faire partie des quartiers les plus aisés de Québec. Néanmoins, une partie de sa population est dans le besoin, et les organismes communautaires tentent chaque jour de lutter contre ce fléau.

La pauvreté n’a pas de quartier de prédilection. Elle n’a pas non plus de profil type. Elle est présente partout. Montcalm-Saint-Sacrement a pour réputation de faire partie des quartiers les plus aisés de Québec. Néanmoins, une partie de sa population est dans le besoin, et les organismes communautaires tentent chaque jour de lutter contre ce fléau.

« Il y a des quartiers où les gens pensaient qu’il y avait uniquement des gens bien fortunés, mais en réalité, d’autres ont des besoins, ce n’est pas juste la Basse-Ville. Dans Saint-Sacrement ça fait longtemps que cela existe », mentionne Georgiane Lavallée, la présidente de la Société Saint-Vincent de Paul de Québec (SSVPQ).

En 2016, ce point de service a recensé un total de 400 bénéficiaires réguliers pour Montcalm-Saint-Sacrement, soit le double, par rapport à 2015. Les aides allouées aux demandeurs sont celles de première nécessité. Elles concernent dans un premier temps l’alimentation et l’habillement.« Nous sommes un comptoir alimentaire, nous allons toutes les semaines chercher la nourriture à Moisson Québec », précise madame Lavallée. En cette période des fêtes, un geste supplémentaire est mis en place pour permettre à cette catégorie de la population de profiter d’un repas. Cette année, 105 paniers de Noël ont été distribués.

À cette aide alimentaire s’ajoute la vente de produits de seconde vie, tels que les vêtements et l’ameublement. La vente est ouverte à tous, les bénéfices permettent de réinvestir l’argent dans l’achat de denrées alimentaires à destination des plus démunis. « C’est ce qui nous permet de tenir et d’acheter par exemple du lait pour la clientèle dans le besoin », précise la présidente.

La constante de l’isolement sociale dans le quartier

« La pauvreté engendre la solitude, on n’a plus les moyens pour prendre un café au coin de la rue avec des amis. C’est un problème que l’on remarque beaucoup », constate Elaine Côté, la directrice générale de Moisson Québec.

L’isolement social est l’une des problématiques constantes du quartier à laquelle les différents organismes doivent faire face. Bien que madame Lavalllée certifie que les demandeurs sont tous très différents, un profil dans le quartier de Saint Sacrement prédomine, les personnes seules. « La clientèle est très diversifiée. Mais la majorité, ce sont des gens qui vivent seuls », constate-t-elle.

Même constat de la part de la directrice générale de Moisson Québec, « 50 % sont des personnes seules et les personnes âgées recommencent à utiliser l’aide alimentaire », remarque-t-elle. Le facteur vieillissant du quartier de Saint-Sacrement apporte son lot de problématique. Les aînés sont de plus en plus touchés par la pauvreté et l’isolement social. « Même si certains ont la pension de vieillesse et demandent le supplément ça ne fait pas non plus énorme », déplore madame Lavallee.

En 2016, le Bilan-Faim démontrait que 80 387 ménages avaient eu recours à l’aide alimentaire dans la région de Québec. L’organisme Moisson Québec dessert chaque année 128 organismes dans toute la région, 38 000 personnes bénéficient de cette aide alimentaire chaque mois, avec une augmentation de la demande à hauteur de 3 % chaque année.

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