Rires nerveux et quelques malaises

Vous avez le rire facile et ne craignez pas le malaise? Abadou veut jouer du piano, présentement au théâtre Premier Acte, saura vous divertir.

Vous avez le rire facile et ne craignez pas le malaise? Abadou veut jouer du piano, présentement au théâtre Premier Acte, saura vous divertir.

Le sort s’acharne sur Jaquelin Belenfant. Venu refaire sa vie à Montréal, emporté par son désir que le vent tourne, il a délaissé l’Abitibi et sa carrière de comptable pour se réinventer et devenir professeur de piano.

Seulement les problèmes ont le tour de retrouver notre musicien, où qu’il pose le pied. Une pluie de malheurs s’abat ainsi sur Jaquelin dès son arrivée en ville, pluie qui a tôt fait de se changer en orage, puis en ouragan.

Livreur de poulet détraqué, amoureuse éconduite suicidaire, policier cocaïnomane… une ribambelle de personnages tous plus dingues les uns que les autres complotent avec le destin pour faire de la journée de Jaquelin un enfer.

Rire jaune

L’humour adolescent, assumé, fait un pied de nez à la rectitude politique. La pièce joue volontairement avec les limites de l’acceptable, par exemple lorsque le concierge dit qu’on n’avait pas besoin de se demander qui était raciste, avant : tout le monde l’était. Notons ici qu’on aurait tout de même pu se passer de la situation d’agression, censée être drôle, en début de spectacle. (Question de goûts, il faut croire.)

Si certaines phrases sonnent un peu faux par endroits – les passages au passé simple dans le monologue de présentation de Jaquelin, notamment –, l’ensemble rythmé fait qu’on ne s’ennuie pas une seconde. Les acteurs semblent bien s’amuser et entraînent aisément le public dans leur folie. L’interprétation est faite avec cœur, si bien qu’on pardonne les quelques accrocs.

Vous pourrez voir Abadou veut jouer du piano au théâtre Premier Acte jusqu’au 25 novembre.

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