Jean-Nicholas Marcoux immortalise grâce à la peinture, sa retranscription instinctive du monde qui l’entoure. Passant du concret à l’abstrait, l’artiste élabore à partir de matériaux professionnels ses propres substances, ses propres outils et utilise des supports bruts et recyclés pour laisser libre cours à son imagination.
Substantialiser ses instincts
Jean-Nicholas Marcoux immortalise grâce à la peinture, sa retranscription instinctive du monde qui l’entoure. Passant du concret à l’abstrait, l’artiste élabore à partir de matériaux professionnels ses propres substances, ses propres outils et utilise des supports bruts et recyclés pour laisser libre cours à son imagination.
Jean-Nicholas Marcoux, entrepreneur de profession, a à son actif une soixantaine de réalisations. Devenant au fil du temps une vocation, l’envie de peindre l’interpelle constamment. « J’en rêve la nuit, je me réveille avec une idée, c’est intense », confesse le peintre.
À ses débuts, sa première oeuvre représentait une geisha. Elle a été réalisée suite au décès de sa marraine, qui était elle-même artiste peintre. Cette expérience fut un exutoire, teinté de spiritualité, qui impulsera sa démarche artistique. « C’était une toile rapide, puis je me suis surpris à avoir apposé ses initiales en bas du tableau », confie l’artiste. « Comme si elle était avec moi pour la réaliser », poursuit-il avec émotion.
Des tableaux aux couleurs vives, d’autres plus sombres, l’artiste se laisse entièrement guider par son instinct et par « ce que la peinture peut [lui] offrir ». Des poissons imposants, des arbres réalisés avec des spatules et des applicateurs de constructions ou encore la représentation de la sensualité des corps féminins prennent vie grâce à une combinaison de texture et d’interaction entre les matériaux.
Créer l’alchimie entre les matières.
L’une des particularités de l’artiste tient à sa réutilisation des matériaux. Les supports sont généralement en bois et recyclés. Il exploite également ses outils en guise de pinceaux et de spatules et les modifie pour ses réalisations. À cette spécificité s’ajoute la confection de son acrylique et donc de ses propres couleurs.
L’artiste concocte ainsi un savant mélange afin que « les liquides engendrent une réaction », pour créer « un effet » entre les substances. Des produits destinés, dans un premier temps, à l’usage professionnel sont ainsi réemployés pour une création artistique.
Guidé par son instinct et sa parfaite maîtrise des matières, le peintre parvient à attribuer une noblesse à ces corps en les transformant en d’authentiques œuvres d’art.
Le peintre expose pour la première fois à la Galerie Cartier.