Venir au monde – Une ode à la maternité

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Crédit Photo : Stéphane Bourgeois

Brillante collaboration entre Anne-Marie Olivier et Véronique Côté, Venir au monde actuellement au Trident est un éloge de la maternité dans toutes ses parcelles!

Qu’elles soit douces, empreintes de bravoure, dramatiques, tristes, drôles, remplies d’amour, de joie ou de gaieté, toutes les naissances nous chamboulent. Étant le moment le plus intense de l’existence, avec la mort, cet instant d’éternité qui nous met directement en contact avec notre nature sauvage est la plus extraordinairement merveilleuse aventure de la vie.

Chaque venue au monde est un miracle, chaque histoire, unique. « Je vais te raconter ton histoire… »Val-d’Or en automne… Des mises au monde toutes plus spectaculaires les unes que les autres révèlent à la face du monde toute l’incongruité et le désarmement qu’elles peuvent susciter.

En tant que mère, ma peau ne tarda pas à frissonner, comme à chaque fois que j’entends les cris caractéristiques que j’ai moi-même poussés pour accueillir un petit être fragile à quatre reprise dans ma vie, explosant de l’amour le plus pur et le plus inconditionnel jamais ressenti.

À mes côtés, une amie avec qui j’ai eu l’immense honneur de partager ce moment lors de la naissance de sa fille. Toutes deux, à la fois fascinées, émues et amusées, nous avons été témoins de cette fresque cocasse, profonde et sincère.

La scénographie est absolument magnifique : de l’orignal à la vitre fissurée, des feuilles d’automne à la pluie, des bébés tour à tour sacs, œufs, couvertures, boîtes, tout est un petit miracle d’ingéniosité imagée. Une scène qui se macule de liquide amniotique, de sang, de larmes, d’œufs brisés, de plumes, de feuilles mortes et de pluie, une poésie audacieuse qui transporte et élève.

Les dialogues sont enrichis de textes d’une candeur qui va droit au cœur. Sur scène, huit grands comédiens tous plus vivants, crédibles, éloquents et attachants les uns que les autres nous émeuvent aux larmes ou nous font rire aux éclats.

De tomber, aspiré par la douleur sans fin, ou de s’exalter dans l’ultime, immensissime et grandiose bonheur de la fabuleuse rencontre, avec entre les deux mille et une émotion, mille et un vécu : chaque parent ressentira un souvenir au creux du ventre, quelque fois lointain, refaire surface comme une houle, à un moment ou l’autre de la pièce.

Déluge sur mes joues, déluge dans mon cou, je me suis soumise à ces émotions transe qui m’ont possédée. « Les grands vents du courage ont tout balayé. » Toutes les femmes qui ont enfanté percevront à nouveau dans chaque cellule de leur corps cette intensité qu’on ne peut comprendre qu’en l’ayant connue; l’incommensurable vague submergeante, aller puiser sa force au-delà de tout, la plus grande joie, la plus grande douleur, l’enfantement.

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Venir au monde est une pièce tendre, touchante et bouleversante, aussi unique et fabuleuse que son nom le laisse deviner. « C’est comme voir le jour se lever fois mille! » Venir au monde est présentée au Théâtre du Trident du 25 avril au 20 mai 2017.

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