Alberto Giacometti – Une exposition hors du commun

La rétrospective sur Alberto Giacometti au Musée national des beaux-arts du Québec est exceptionnelle. Accompagnées par une mise en scène du désigner du musée, Jean Hazel, avec des modules en bois rappelant les planchers de la salle d'exposition, les oeuvres de Giacometti prennent une dimension hors norme sur le thème de la mélancolie.

Alberto Giacometti – Une exposition hors du commun | 7 février 2018 | Article par Céline Fabriès

De gauche à droite : Grande femme IV, L’homme qui marche 1 et Grande femme

Crédit photo: Céline Fabriès

La rétrospective sur Alberto Giacometti au Musée national des beaux-arts du Québec est exceptionnelle. Accompagnées par une mise en scène du désigner du musée, Jean Hazel, avec des modules en bois rappelant les planchers de la salle d’exposition, les oeuvres de Giacometti prennent une dimension hors norme sur le thème de la mélancolie.

L’exposition qui se déroule du 8 février au 13 mai, regroupe une centaine de sculptures, 50 peintures, et 70 dessins dessins et documents d’archives retraçant la carrière de Giacometti des années 1920 aux années 1960.

Réparties dans quatre salles, les oeuvres sont regroupées de façon chronologique afin de permettre aux visiteurs de plonger dans l’univers de Giacometti, et de suivre l’évolution de son parcours artistique et sa créativité qui n’a jamais cessé jusqu’à la fin de sa vie.

« C’est très important de suivre Alberto Giacometti pas à pas dans son développement créatif. Il est un des artistes qui a un développement logique, mais avec des moments de rupture », explique Catherine Grenier, directrice de la Fondation Giacometti à Paris.

Deux périodes très marquantes

Avant la Seconde Guerre mondiale, Giacometti passe du temps avec des artistes du surréalisme. Après avoir exploré le cubisme et les arts exotismes, l’artiste suisse se tourne vers cette forme d’art.

« C’est une période où son imaginaire se développe et où il fait des sculptures très marquantes. Et du jour au lendemain, il devient un artiste célèbre », souligne Catherine Grenier.

Après la guerre, Giacometti va tourner le dos au surréalisme et va inventer son propre style avec des oeuvres comme L’Homme qui marche et des grandes figures allongées. L’artiste sera également marqué par la mort de son père en 1933. Il introduit dans ses oeuvres un caractère plus mélancolique comme la Tête crâne et le Cube.

« Le Cube reprend une forme qui était dans une gravure de Dürer, un octogone en face duquel il y a un personnage qui regarde de façon assez rêveuse et qui était le symbole de la mort », révèle la directrice de la Fondation Giacometti.

Des oeuvres emblématiques

Dans chaque salle, on retrouve au moins une oeuvre emblématique de Giacometti où il faut prendre le temps de l’examiner pour bien comprendre le cheminement de l’artiste.

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La femme cuillère, l’une de ses premières oeuvres

 La boule suspendue, une oeuvre admirée par Salvador Dali 

La femme au chariot, seule grande oeuvre qu’il réalise pendant la guerre, toutes les autres sont minuscules

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