En chantier au Carrefour international de théâtre

Ce vendredi 1er juin, en programme double, le Carrefour international de théâtre présentait les chantiers L’enclos et Hakim à Québec, deux projets de théâtre documentaire. Après la période de lecture d’extraits des textes, les créateurs posaient au public quelques questions visant à orienter leur processus respectif.

En chantier au Carrefour international de théâtre | 2 juin 2018 | Article par Marrie E. Bathory

Crédit photo : Catherine Louvert

Ce vendredi 1er juin, en programme double, le Carrefour international de théâtre présentait les chantiers L’enclos et Hakim à Québec, deux projets de théâtre documentaire. Après la période de lecture d’extraits des textes, les créateurs posaient au public quelques questions visant à orienter leur processus respectif.

L’enclos

Un fait divers. On est en 1997, en Normandie : un homme en tue un autre avec un fusil de chasse. Partant des bribes qui lui ont été révélées au fil des ans, Lauren Hartley, petite-fille de la victime, entreprend vingt ans plus tard de faire la lumière sur l’événement qui a bouleversé sa famille.

L’enclos est la théâtralisation de ce travail de journalisme : recueil d’entrevues, de documents, d’affidavits. Bien que l’objectif soit de demeurer le plus près possible des faits, le prisme de la mise en récit les éclaire nécessairement sous un certain angle – une question intéressante à étudier.

L’effet choral, dynamique, reproduit le caléidoscope des différents points de vue sur l’événement. Le travail semble déjà bien avancé; on a hâte de voir la suite.

Hakim à Québec

Le point de départ : un magazine montréalais demande à un journaliste de produire un article sur le racisme systémique à Québec – un an après la tuerie de la grande mosquée. On lui offre de rendre compte des difficultés d’intégration de Hakim, un nouvel arrivant musulman.

Mais le jeune journaliste comprend vite que la question, pluridimensionnelle, ne se limite pas à citer une poignée de propos islamophobes pour flatter un biais de confirmation.

Avec ses collaborateurs Maryse Lapierre et Maxime Robin, Maxime Beauregard-Martin suit plusieurs pistes, entend divers intervenants. Ce laboratoire présente les avenues explorées jusqu’à maintenant. Des intervenants non comédiens viennent témoigner, ce qui donne un effet plus brut à l’ensemble.

Le projet en est encore à ses débuts, mais ça promet : la compagnie On tue la une! était à l’origine de Mme G.

D’autres chantiers seront présentés à Premier Acte au cours de la semaine prochaine.

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