La réflexion se poursuit concernant l’avenir de l’église Très-Saint-Sacrement, menacé par de coûteux travaux de rénovation. À l’initiative de la fabrique de la paroisse, deux comités ont été mis sur pied afin d’évaluer chacun un scénario : la démolition du lieu de culte pour le remplacer par un édifice à vocation religieuse et communautaire, ou l’organisation d’une importante collecte de fonds pour sauver le bâtiment.
Église Très-Saint-Sacrement : deux scénarios à l’étude
La réflexion se poursuit concernant l’avenir de l’église Très-Saint-Sacrement, menacé par de coûteux travaux de rénovation. À l’initiative de la fabrique de la paroisse, deux comités ont été mis sur pied afin d’évaluer chacun un scénario : la démolition du lieu de culte pour le remplacer par un édifice à vocation religieuse et communautaire, ou l’organisation d’une importante collecte de fonds pour sauver le bâtiment.
Composés chacun de trois marguilliers, les deux comités ont été formés le 27 juin dernier, lors de la dernière assemblée de la fabrique du quartier Saint-Sacrement. Chacun d’eux a reçu le mandat d’explorer une solution aux défis financiers que pose l’église Très-Saint-Sacrement. Rappelons que, l’an dernier, une somme de 775 000$ avait été déboursée pour sécuriser de toute urgence les murs ouest du transept et du clocher, mais l’ampleur des travaux nécessaires pour assurer la pérennité de l’église avait été évaluée à 3 millions $.
Ainsi, le premier comité « est chargé de négocier en priorité avec un promoteur immobilier un projet de remplacement », indique le curé Gérard Busque dans le feuillet paroissial du 12 août. Ce projet, y précise-t-il, « impliquerait la démolition de l’église actuelle et la construction d’un édifice à revenus dans lequel seraient aménagés les espaces dont notre communauté chrétienne Très-Saint-Sacrement a besoin pour le culte et la vie communautaire ».
Le deuxième trio de marguilliers travaillera pour sa part à l’élaboration d’une stratégie visant le lancement d’une collecte de fonds majeure qui permettrait la conservation et la mise en valeur de l’église actuelle. Ce scénario, néanmoins, ne serait considéré que « dans l’éventualité qu’aucune transaction immobilière ne soit conclue dans les prochaines années ».
Invité à fournir certaines précisions sur ces deux chantiers de travail, le curé Gérard Busque a fait savoir qu’il n’avait « rien à ajouter pour le moment à l’information parue dans le feuillet paroissial ».
Un statut patrimonial réclamé
Dans l’intervalle, le sort de l’église Très-Saint-Sacrement devrait par ailleurs rebondir au prochain conseil municipal, le 27 août, suivant l’avis de proposition déposé plus tôt cet été par le conseiller de Montcalm-Saint-Sacrement. Yvon Bussières demande à la Ville de reconnaître le bâtiment comme patrimonial, dans la foulée, notamment, des récents résultats de la consultation citoyenne menée pour son compte par Votepour.ca.
Cet exercice — dont Monmontcalm a obtenu copie — confirme que, sur les 416 répondants résidant dans le secteur, 81,2% se disent en faveur d’une citation patrimoniale, et 66,8% estiment que la rénovation et la préservation de l’église figurent parmi les priorités du quartier. En contrepartie, si 67,2% sont prêts à y contribuer financièrement, plus de la moitié d’entre eux (38,6%) offrirait entre 10 $ et 100 $. La grande majorité (79,8% des 416 répondants) privilégierait en outre un seul paiement ponctuel.
Cela dit, l’appui à la préservation du bâtiment religieux s’accompagne d’un désir de diversification de ses usages : fréquentée pour l’heure presque exclusivement pour ses activités de culte (75,4% des répondants), l’église conservée pourrait attirer de nouvelles clientèles en programmant des activités culturelles, pour lesquelles les répondants ont exprimé un vif intérêt (69,2%), aux côtés des activités sociales (47,8%) et communautaires (44%).
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