Témoin ce matin d'une opération remorquage dans le quartier en vue du nettoyage des rues, une lectrice, Valérie Desgroseilliers, partage avec Monmontcalm ses idées pour éviter que la situation se reproduise.
Remorquage en masse : quelques idées
Témoin ce matin d’une opération remorquage dans le quartier en vue du nettoyage des rues, une lectrice, Valérie Desgroseilliers, partage avec Monmontcalm ses idées pour éviter que la situation se reproduise.
Ce matin, sur l’avenue de Bougainville, plusieurs véhicules ont été remorqués du fait car ils étaient sur un côté de la rue ou le stationnement avait été interdit, à partir de 7 h 30, en vue du nettoyage et du balayage des rues.
Des pancartes avaient été posées afin d’informer de cette interdiction, mais vraisemblablement, plusieurs résidents ne les avaient pas remarquées. Ainsi, la rue était parsemée de remorqueuses, de Golf Sport Wagon blanches et d’agents qui distribuaient ici et là des contraventions, dans une ambiance frénétique qui sentait l’intervention punitive de masse et la croisade, sous prétexte d’un non-respect de l’ordre.
Je pense que tout le monde comprend la nécessité de se plier à de telles interdictions, mais est-ce nécessaire d’agir ainsi? N’est-il pas questionnable que tant de gens aient laissé là leur véhicule? Ces gens – des citoyens actifs, des pères, des mères, des jeunes travailleurs, des retraités – méritent-ils tous une telle conséquence? Non seulement cette action aura occasionné des retards au travail, à l’école, mais elle aura mis les gens dans le pétrin pour le début de la journée, leur imposant de se débrouiller pour récupérer leur véhicule et payer une amende.
Une telle action occasionne plus de mal que de bien, elle affecte plus négativement les gens qu’elle les ramène à l’ordre. Au lieu de procéder à de telles interventions massives qui coûtent à tous – tant du côté de la Ville que des citoyens – n’est-il pas possible de penser à un mécanisme qui alerte les résidents? Je pense par exemple à la possibilité de faire sonner une sirène en circulant sur la rue, comme cela est fait à Montréal lors des opérations déneigement. C’eût été autrement plus civique et solidaire que ce qui a été fait ce matin.
Par ailleurs, ne serait-il pas possible de développer une stratégie de communication pour multiplier par deux ou trois les modes d’information : un feuillet par voie postale, un courriel, voire un texto?
Si les politiciens s’adressent à la population par la voie de Twitter, pourquoi ne pas exploiter cet outil aussi pour informer des choses ordinaires de la vie municipale? Je trouve si désolant de remarquer un manque d’ingéniosité de ce côté! Cela m’incite ENCORE à penser que les élus pensent moins au confort des citoyens qu’à leurs « affaires ». L’approche punitive brise les liens, alors qu’une approche bienveillante, plus constructive, aurait plus tendance à les renforcer, en générant moins de sentiments négatifs.
À travers ses manières de faire, la Ville peut saisir l’occasion d’œuvrer au vivre-ensemble et à l’harmonie dans les milieux de vie. L’intervention de ce matin n’aura eu comme effet que de créer un mauvais matin et de générer 1001 soucis, sachant ici que tout est lié.
Valérie Desgroseillers
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