Un citoyen du quartier Montcalm, Jean-Évrard Bilodeau, a diffusé récemment une pétition en ligne pour que le parc Lucien-Borne demeure un lieu récréatif et ne soit pas empiété par la machinerie et l’équipement dédiés aux travaux en cours sur le chemin Sainte-Foy et l’avenue Cartier.
Grogne citoyenne autour du parc Lucien-Borne
Un citoyen du quartier Montcalm, Jean-Évrard Bilodeau, a diffusé récemment une pétition en ligne pour que le parc Lucien-Borne demeure un lieu récréatif et ne soit pas empiété par la machinerie et l’équipement dédiés aux travaux en cours sur le chemin Sainte-Foy et l’avenue Cartier.
Près de 200 signatures — sur un objectif de 500 — ont été recueillies en deux semaines, dans cette pétition nommée « Pour que le parc Lucien-Borne cesse d’être un dépotoir temporaire ». Le citoyen du quartier Montcalm compte aller déposer, au cours de la semaine prochaine, ladite pétition au greffier de la Ville de Québec.
« Ça fait trois ans que j’habite en face du parc. La première année, on a vu les camions y entrer, puisque la Ville de Québec faisait des réfections du côté de la côte De Salaberry. Cette année, c’est du côté de l’avenue Cartier, du chemin Sainte-Foy et une partie de la côte Sherbrooke. Le parc est condamné à environ la moitié de sa superficie », résume-t-il. Dans les environs, les parcs les plus près sont les plaines d’Abraham et le parc Victoria.
M. Bilodeau dit avoir alors rempli un formulaire aux renseignements généraux de la Ville de Québec pour soulever la situation. Après avoir reçu un accusé de réception automatique, il dit n’avoir reçu aucun autre suivi supplémentaire. « On se croirait en plein milieu d’un parc industriel. Je crains que le parc Lucien-Borne ne devienne une solution facile pour entreposer le matériel, et que ça risque de se reproduire avec les travaux du tramway à venir à proximité », souligne-t-il.
L’instigateur de la pétition a suggéré deux terrains actuellement inoccupés, où la machinerie et l’équipement pourraient être transférés: le terrain vague au coin nord-est, sur le boulevard Charest à l’angle de la côte Saint-Sacrement, et celui à côté du parc Dollard-Des-Ormeaux, près du boulevard Charest et de la rue Verdun.
« C’est inexcusable »
Questionné en entrevue téléphonique sur le sujet, le conseiller municipal du district du Cap-aux-Diamants, Jean Rousseau, qualifie « d’inexcusable » le fait que l’administration Labeaume n’ait pas averti les citoyens que le parc serait utilisé en partie comme site de chantier.
« Pour cet été, c’est trop tard, on ne peut changer la donne. Pour l’agrandissement prochain de l’école secondaire Joseph-François-Perrault, c’est un dossier commission scolaire (de la Capitale) et non ville, le terrain sera sûrement utilisé en partie par les entrepreneurs. […] Pour les travaux du tramway, je fais des représentations pour que le site de Lucien-Borne ne soit pas utilisé comme une solution par défaut pour stationner de la machinerie et du matériel. Quant à des terrains alternatifs, il faudrait que je vérifie auprès du bureau de projet. […] D’ici là, il serait important de trouver des mesures d’atténuation du bruit et de la pollution visuelle, mais aussi améliorer la signalisation routière pour ralentir le trafic et aménager une traverse piétonnière », détaille le conseiller municipal du district du Cap-aux-Diamants.
Étant donné qu’il n’existe pas de comité citoyen dans Montcalm, l’auteure de ces lignes a sondé les comités citoyens des quartiers limitrophes. Éloïse Gaudreau, du Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur (CCCQSS), a précisé que son organisation n’a fait que relayer la pétition en ligne sur la page Facebook, mais que le CCCQSS n’est pas impliqué dans le dossier. Du côté du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, celui-ci n’avait pas été contacté et n’était pas au courant de l’initiative portée par Jean-Évrard Bilodeau.
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