Manque(s) : chacun dans sa bulle

Cet automne, Premier Acte entame sa saison théâtrale en invitant le public à respirer l’air : l’équipe du Théâtre Escarpé présente un parcours extérieur en quatre tableaux, autant de facettes d’une réflexion-kaléidoscope sur l’insuffisance et les angoisses et inconforts qu’elle génère.

<em>Manque(s)</em> : chacun dans sa bulle | 16 septembre 2020 | Article par Marrie E. Bathory

Crédit photo: David Mendoza Hélaine

Cet automne, Premier Acte entame sa saison théâtrale en invitant le public à respirer l’air : l’équipe du Théâtre Escarpé présente un parcours extérieur en quatre tableaux, autant de facettes d’une réflexion-kaléidoscope sur l’insuffisance et les angoisses et inconforts qu’elle génère.

À l’image de cette période où chacun se retrouve dans sa bulle, enfermé avec soi-même, Manque(s) propose une suite de monologues tantôt rigolos, tantôt touchants. Les univers scénographiques intriguent, invitent le public à coller du sens à chaque objet, chaque geste.

Il est question de signifiance (« Cul-de-sac »); de crainte de décevoir les attentes présumées des autres envers soi ou de se décevoir soi-même. L’angoisse de la mort est canalisée en désir de réaliser son plein potentiel (« De l’importance de se brosser les dents »), ou bien c’est l’effacement, et le deuil qui s’ensuit, qui pousse à se dépasser, faisant fi du qu’en-dira-t-on (« Bleu Renée »).

Et à travers tout ça, la vie s’écoule, inexorablement.

Dans un monde où la mysophobie est devenue la norme, les agoraphobes se donnent enfin la chance de sortir, et peut-être même d’apprivoiser l’autre, de loin (« Mi-figue, mi-raisin »). La peur de manquer de ressources matérielles, papier de toilette ou boîtes de conserve, a pu un temps faire écran à la nécessité de l’art, mais celui-ci reste bel et bien vivant.

Les mesures sanitaires étant ce qu’elles sont, on réservera sa plage horaire sur lepointdevente.com et on suivra, à l’heure dite, la personne qui guidera son petit groupe d’un tableau à l’autre. Le port du masque est fortement recommandé. Et dans la mesure où l’objet artistique sort des murs du théâtre, l’on pourra choisir de considérer le tout comme faisant partie de l’expérience.

Manque(s) est présenté jusqu’au 26 septembre à Premier Acte, c’est-à-dire autour du Centre Frédéric Back. Une version balado sera également disponible.

À lire aussi : Premier Acte : préludes, parcours et balados pour l’automne 2020

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