Moratoire demandé pour sauver l’église du Très-Saint-Sacrement

Près de 9000 signatures ont été recueillies dans une récente pétition mise en ligne par le groupe SOS Saint-Sacrement, en faveur de la préservation de l’église du Très-Saint-Sacrement et d’une nouvelle vocation à saveur socioculturelle. Le groupe citoyen, mené par Louis Bélanger, presse également la ministre de la Culture, Nathalie Roy, de mettre en place un moratoire d’un an, le temps de préciser la nature du projet.

Moratoire demandé pour sauver l’église du Très-Saint-Sacrement | 9 mai 2020 | Article par Véronique Demers

Crédit photo: Archives (Véronique Demers)

Près de 9000 signatures ont été recueillies dans une récente pétition mise en ligne par le groupe SOS Saint-Sacrement, en faveur de la préservation de l’église du Très-Saint-Sacrement et d’une nouvelle vocation à saveur socioculturelle. Le groupe citoyen, mené par Louis Bélanger, presse également la ministre de la Culture, Nathalie Roy, de mettre en place un moratoire d’un an, le temps de préciser la nature du projet.

« Ça permettait de faire le tour de la paroisse, de trouver une solution. On a l’appui des citoyens, des organismes, du conseil de quartier et du centre de loisirs (Saint-Sacrement), qui est à l’étroit dans ses locaux. […] On essaie de s’organiser au plus vite, malgré l’épée de Damoclès qui pend au-dessus de notre tête… Si le site est vendu à un promoteur, on devra travailler à contre-courant, devant les faits accomplis, de là l’importance d’un moratoire », explique M. Bélanger.

SOS Saint-Sacrement souhaite consolider et restaurer l’église, mais aussi aménager un stationnement étagé sous-terrain, ainsi qu’un espace communautaire sur le terrain libre donnant sur l’avenue du Père-Pelletier. Le groupe citoyen souhaite mener une étude indépendante auprès de firmes d’architectes et d’ingénieurs pour avoir une idée du coût des travaux éventuels à effectuer.

« Ça ne tient pas la route »

De son côté, Gérard Busque, curé à l’église Très-Saint-Sacrement, où il a célébré le 1er septembre la dernière messe avant que le bâtiment ne soit désacralisé, s’oppose au projet. « Ça ne tient pas la route. Ils (les membres de SOS Saint-Sacrement) ne connaissent pas l’ensemble du dossier. Chaque année, seulement en entretien général, ça coûte de 300 000 $ à 400 000 $. Quant à la facture de chauffage, ça tourne autour de 50 000 $. Transformer l’église du Très-Saint-Sacrement en centre communautaire, ce n’est pas réaliste », résume le curé Busque.

« Il est vrai que le diocèse de Québec a déclaré l’église comme excédentaire, mais j’appuie SOS Saint-Sacrement. C’est important que l’église du Très-Saint-Sacrement soit conservée et protégée comme un bien patrimonial. J’ai eu un accusé de réception d’une lettre à ce sujet que j’ai envoyée à la ministre de la Culture, Nathalie Roy, mais j’attends encore la réponse», a mentionné le conseiller indépendant de Montcalm–Saint-Sacrement, Yvon Bussières.

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