Un organisme de coopération internationale certifié carboneutre

L'organisme de coopération internationale SOCODEVI, situé dans le quartier Montcalm et présent dans 15 pays, a obtenu la certification carboneutre pour ses efforts réalisés en matière de préservation de l'environnement et réduction des émissions de carbone.

Un organisme de coopération internationale certifié carboneutre | 19 mars 2021 | Article par Julie Rheaume

Ces deux femmes s'affairent dans une pépinière de l'organisme SOCODEVI. Elles sont des employées et membres de FEDECOVERA (la Fédération des coopératives d'Alta Verapaz), partenaire local de SOCODEVI au Guatemala depuis des décennies.

Crédit photo: courtoisie SOCODEVI

L’organisme de coopération internationale SOCODEVI, situé dans le quartier Montcalm et présent dans 15 pays, a obtenu la certification carboneutre pour ses efforts réalisés en matière de préservation de l’environnement et réduction des émissions de carbone.

«C’est un peu la validation de plusieurs années d’efforts », dit Marie-Christine Bélanger, directrice Services-conseils & Innovation chez SOCODEVI, au sujet de cette certification. L’organisme faisait déjà ses bilans carbone depuis 2009, l’année qu’il a également mis sur pied un programme baptisé L’Arbre de l’intercoopération.

« Là, ça nous permet d’aller un peu loin (…). On est vraiment contents », ajoute Mme Bélanger, au téléphone, le 19 mars.

« C’est la première organisation de ce type à être certifiée auprès de la firme de génie-conseil LCL Environnement. De plus, SOCODEVI va continuer à compenser ses émissions de carbone via son propre programme, L’Arbre de l’intercoopération, qui devient aussi une option du guide de compensation présentée aux clients certifiés par LCL Environnement », indique l’organisme, qui se vante d’être la plus grande ONG de coopération internationale à Québec.

L’Arbre de l’intercoopération

L’Arbre de l’intercoopération a permis la plantation de 27 968 arbres au Guatemala et au Québec en 2020. Depuis son lancement en 2009, 207 756 arbres ont été plantés au Québec, au Pérou et au Guatemala. Ceci a permis de compenser l’émission de plusieurs milliers de tonnes de dioxyde de carbone (CO²).

Le programme L’Arbre de l’intercoopération a été conçu et géré par SOCODEVI, initialement pour répondre à ses engagements en matière d’écoresponsabilité et ceux de ses institutions membres. Misant sur l’intercoopération et l’amélioration des conditions de vie, il permet aux individus, organisations et entreprises de lutter à la fois contre les changements climatiques et la pauvreté.

« En tout temps, n’importe qui peut choisir de compenser en ligne ses émissions de carbone via L’Arbre de l’intercoopération, en choisissant de planter des arbres au Québec (Saguenay) ou au Guatemala. C’est un programme qui diffère des autres par son accent sur le sixième principe coopératif (la coopération entre les coopératives) et par son souci d’améliorer les conditions de vie des populations des pays en développement », précise la responsable des communications de SOCODEVI, Andrée-Anne Côté-St-Laurent.

Calculs

« La Société de coopération pour le développement international (SOCODEVI) est munie d’une politique environnementale, qui menait déjà l’organisation de Québec, présente dans 15 pays (…). Les déplacements (type de véhicule, distance, nombre de personnes par véhicule) du personnel de SOCODEVI de tous les pays sont répertoriés à même un logiciel comptable, ce qui facilite les suivis et les calculs pour la compensation des émissions de carbone. Les émissions liées aux événements institutionnels de même qu’aux infrastructures de l’organisation (électricité et chauffage) sont aussi calculées et compensées », ajoute SOCODEVI.

Pour octroyer la certification, LCL environnement, une firme de Granby, a contre-vérifié l’inventaire de gaz à effet de serre, réalisé d’abord par SOCODEVI, ainsi que sa manière de calculer ses facteurs d’émissions : la formule mathématique diffère en fonction de la source de carbone (voiture, avion, chauffage au gaz, etc.).

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La firme LCL environnement a ensuite analysé les données sur la localisation des plantations de l’Arbre de l’intercoopération puis scruté les preuves de plantation et de conservation des arbres.

À renouveler

SOCODEVI a maintenant le droit de se dire « Organisation carboneutre » pour un an. Le processus de certification doit toutefois être refait à chaque année puisque les données varient d’une année à l’autre ou d’un pays à l’autre, dans le cas d’une ONG, en fonction de ses projets. SOCODEVI s’engage à la renouveler annuellement.

L’organisme est « toujours à l’affût de moyens pour l’aider à réduire ses émissions de carbone », d’ajouter Marie-Christine Bélanger. Il propose notamment des mesures d’écogestion de ses bureaux au Québec et à l’étranger, parmi celles qu’il a mises en place.

Depuis 1985, SOCODEVI contribue à améliorer les conditions de vie des collectivités, en soutenant la création ainsi que le renforcement d’entreprises coopératives ou mutualistes durables et inclusives. Il est notamment actif dans l’habitat social, l’agroalimentaire et l’agroforesterie.

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