La dernière phase des travaux de rénovation et d'agrandissement du Centre culture et environnement Frédéric Back a pris fin en septembre. En compagnie d'Alexandre Turgeon, son président exécutif, nous avons visité les lieux. Elle a permis d'évoquer l'évolution de ce regroupement physique d'organismes à but non lucratif.
Visite au Centre culture et environnement Frédéric Back rénové
La dernière phase des travaux de rénovation et d’agrandissement du Centre culture et environnement Frédéric Back a pris fin en septembre. En compagnie d’Alexandre Turgeon, son président exécutif, nous avons visité les lieux. Elle a permis d’évoquer l’évolution de ce regroupement physique d’organismes à but non lucratif.
C’est en février 2020 qu’on avait dévoilé le projet majeur pour le Centre culture et environnement Frédéric Back (CCEFB). Les plus importants travaux visaient l’immeuble principal du 870, avenue De Salaberry. Ils incluaient la réfection de sa façade et son avancement de cinq mètres sur trois étages.
L’agrandissement du CCEFB a permis, sous un même toit végétalisé, d’ajouter 20 % de surface pour les occupants. Une trentaine d’organismes environnementaux ou culturels y regroupent quelque 175 travailleurs et travailleuses.
De locataires à propriétaires, d’une école à l’autre
Président exécutif du CCEFB, Alexandre Turgeon occupe depuis 1996 la direction du Conseil régional de l’environnement (CRE) – région de la Capitale-Nationale. « Ayant grandi à Rouyn-Noranda, mes préoccupations environnementales étaient déjà aiguisées puisqu’on baignait dans la pollution atmosphérique », confie-t-il. Diplômé en urbanisme et en aménagement du territoire et développement régional, il possède aussi une formation de deuxième cycle en administration publique. Du CRE a germé l’idée du futur CCEFB en 1998.
Le CRE, rappelle Alexandre Turgeon, était à l’époque l’un des organismes locataires de l’école Saint-Patrick, non loin de l’actuel CCEFB. Accès transports viables, les AmiEs de la terre et Nature Québec, entre autres, avaient aussi émis le souhait de devenir collectivement propriétaires de leur propre lieu. Cela, « non seulement en fonction de la notion d’économie de partage et d’une optimalisation maximale des lieux, mais aussi, afin d’en faire une démonstration de bâtiments durables », souligne le fondateur de Vivre en Ville.
Une étape majeure du projet de déménagement fut franchie en 2002. Un programme provincial d’infrastructure avait vu le jour, sous la gouverne de Pauline Marois, pour l’achat et la rénovation d’immeubles à des fins communautaires.
« Entamée deux ans plus tôt, notre étude de faisabilité avait identifié le Centre culturel Saint-Patrick, c’est-à-dire l’ancienne école de filles Leonard que la Ville de Québec avait louée mais qui était sous-utilisée. Avec notre demande de subvention, on a pu négocier une offre d’achat auprès de la Commission scolaire de la Capitale. Étant propriétaires des lieux à l’automne 2003, on a ensuite préparé des travaux de rénovation qui ont été effectués pour l’essentiel en 2005. »
Une équipe multidisciplinaire, dont faisait partie Écobâtiment, aussi membre du regroupement, a effectué des travaux de rénovation au moyen de techniques de construction durable. Un premier agrandissement s’est ajouté. Il s’agissait d’une jonction entre les deux vieux bâtiments, pour un total de 3700 m2 de superficie.
En 2008, on a inauguré le Centre en présence du regretté créateur de L’Homme qui plantait des arbres qui lui a donné son nom.
Une opportunité d’agrandir
Après le premier grand chantier de 2005, toutefois, « d’autres défis attendaient le CCEFB », poursuit Alexandre Turgeon.
« Vers 2012, des problèmes ont notamment été identifiés sur la façade du 870 qu’il fallait corriger. Mais tant qu’à démolir la façade, il y avait une opportunité d’agrandir les superficies, ce qu’on a mis sur la table. »
Les travaux principaux ont donc officiellement démarré en juillet 2020. On avait effectué plus tôt la consolidation du toit du 850. Au printemps, on avait aussi fait les travaux dans les anciens locaux de l’école de musique Arquemuse, après son déménagement dans Saint-Roch :
« Nous en avons aussi profité pour améliorer la résistance sismique du bâtiment, d’autant plus que les professionnels avait découvert que les deux colonnes de soutènement du côté sud étaient fissurées, peut-être à cause du séisme de 1988. »
L’aboutissement de ce vaste chantier de rénovation et d’agrandissement aura nécessité un investissement de quelque 2,5 M $. Il a bénéficié de subventions du ministère de l’Économie et de l’Innovation (480 000 $) et de la Ville de Québec (270 000 $). Des fonds du Centre (345 000 $) et de prêts (1 370 000 $) octroyés notamment par la Caisse Desjardins du Plateau Montcalm et Investissement Québec complètent le montage financier.
Un autre agrandissement envisagé sur le toit
Dans les cartons du Centre culture et environnement Frédéric Back, il y a d’autres projets d’importance. Ils concernent les terrains et cadrent avec une volonté de la Ville de Québec :
« Premièrement, on veut faire disparaître les stationnements de surface, surtout celui au sud dont nous sommes propriétaires jusqu’en 2023. On discute avec l’Office municipal d’habitation pour y privilégier la construction de logements sociaux, et aussi avec le CPE Coopérative Saint-Jean-Baptiste pour un emplacement. Notre autre projet est celui d’ajouter un étage sur le bâtiment principal, qui accueillerait une salle de conférence à multiples configurations d’une capacité de quelque 250 personnes, offrant une vue spectaculaire sur la ville. »
Mais tout cela reste préliminaire, insiste en conclusion Alexandre Turgeon.
« Il y a encore des étapes de consultation publique à franchir, et même s’il faut déjà penser à travailler sur le montage financier, la priorité demeure pour l’instant de clore le dossier de l’agrandissement actuel. »
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Pour en savoir plus ...
870, avenue de Salaberry, Québec (Québec), G1R 2T9
870, avenue de Salaberry Québec (Québec), G1R 2T9
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