Dans le cadre de la campagne électorale provinciale, nous vous présentons les différentes candidatures dans Taschereau. La candidate du Parti québécois (PQ), Jeanne Robin, répond à notre questionnaire électoral. On la retrouve à un café qu'elle affectionne, au Bonnet d'Âne, sur la rue Saint-Jean.
Jeanne Robin, candidate du Parti québécois dans Taschereau
Dans le cadre de la campagne électorale provinciale, nous vous présentons les différentes candidatures dans Taschereau. La candidate du Parti québécois (PQ), Jeanne Robin, répond à notre questionnaire électoral. On la retrouve à un café qu’elle affectionne, au Bonnet d’Âne, sur la rue Saint-Jean.
Pour faire connaissance
Jeanne Robin est originaire de la France. Il y a 20 ans, elle a déménagé au Québec. Titulaire d’une maîtrise en aménagement du territoire, elle est chargée de cours dans le même domaine à l’Université Laval. Depuis 2008, Mme Robin travaille pour l’organisme Vivre en ville. Elle en est la directrice principale depuis 2017. Au cours de sa carrière, Jeanne Robin s’est investie, de différentes manières, pour améliorer la qualité des milieux de vie. Elle a notamment participé à des commissions parlementaires et suivi de près l’élaboration de politiques publiques.
Quel est votre lien avec Taschereau?
J’habite dans Taschereau depuis 20 ans. Je travaille dans la circonscription depuis 18 ans. J’ai beaucoup d’amis ici. Je fréquente les commerces. Je m’y promène. C’est là que je reçois mes services médicaux. Bref, c’est là où je vis. C’est mon quartier. J’y suis très attachée.
Pourquoi s’engager avec le Parti québécois?
D’abord, parce que je suis souverainiste. Je veux travailler à la souveraineté du Québec. J’admire aussi les réalisations de ce parti. C’est un parti qui a créé beaucoup d’éléments de la social-démocratie québécoise : le tissu social, les CPE, l’égalité salariale, etc. L’héritage du Parti québécois est remarquable.
Quelle est votre vision du rôle de députée?
Un député fait des lois. Soit soi-même, en modifiant des projets de lois ou encore en les bonifiant. C’est un lien entre les priorités de son comté et ce qui se passe à l’Assemblée nationale. Le député porte les priorités de ses électeurs. Le rôle d’un député est de se mettre au service de sa circonscription et de la population du Québec, de construire une société qui leur ressemble. En ce qui me concerne, je travaillerai pour qu’elle soit plus verte et plus prospère.
Enjeux locaux et grands projets
Quel dossier jugez-vous prioritaire pour la circonscription?
La mobilité est mon cheval de bataille. Taschereau fait face à deux projets majeurs. Un positif, le tramway, et un négatif, le 3e lien. L’enjeu de l’habitation est une autre de mes priorités. La question des prix des logements et le besoin de créer du logement social m’interpellent. Ces deux éléments sont indissociables. Ils sont liés, d’ailleurs. L’attractivité du quartier fait en sorte que les prix augmentent. On a vraiment besoin de travailler sur la question de l’habitation.
Pour ou contre le tramway?
Ça fait 15 ans que je travaille sur ce projet. Je le connais bien. Je connais sa pertinence. Ça fait longtemps que le transport collectif est saturé à Québec. On manque de capacité, en particulier dans Taschereau. On a besoin d’un projet de grande capacité pour améliorer la fiabilité de l’ensemble du réseau de transport collectif. J’ai eu l’occasion de prendre le tramway dans d’autres villes européennes et nord-américaines.
Ce projet embellira notre ville. C’est agréable de prendre ce mode de transport. De plus, ça va améliorer la qualité de vie, spécialement dans un quartier comme Saint-Roch. Ça limitera la circulation automobile. Les gens s’y rendront autrement. C’est extrêmement positif comme évolution urbaine.
Pour ou contre le 3e lien?
Le 3e lien est un projet inutile, nuisible et inefficace. C’est un mauvais projet, car il va entraîner de l’étalement urbain et augmenter la dépendance à la voiture. C’est du gaspillage de ressources. Pour Taschereau, ça signifie l’arrivée de dizaine de milliers de véhicules supplémentaires, en plein milieu de quartiers qui sont quand même fragiles. Ça serait un désastre.
Comment améliorer le système de santé au Québec?
Le domaine de la santé doit redevenir un employeur irrésistible pour parvenir à recruter et conserver le personnel. Il faut donner de meilleurs conditions aux employés. Notre deuxième priorité est de valoriser les services de première ligne. On veut refaire des CLSC le premier pôle d’accès à la santé pour la population. Le Parti québécois veut miser sur les différents métiers de la santé et favoriser le travail en collégialité.
Comment soutenir davantage les populations vulnérables?
Il faut agir sur les loyers en habitation. C’est l’une des clés. Dans Taschereau, il y a déjà beaucoup de coopératives d’habitation. C’est ce qui fait la qualité de cette circonscription. Il faut investir davantage en logements sociaux. Se loger est un besoin essentiel. Il faut absolument y répondre. C’est un actif collectif sur lequel il faut miser. Avec le renchérissement du coût de la vie, ça va garantir que les populations vulnérables ne soient pas évincées des quartiers centraux.
Mot de la fin
Pourquoi feriez-vous une bonne députée?
Je vais être une députée déterminée et articulée. Je porterai les priorités des gens de Taschereau et mes convictions à l’Assemblée nationale. Je vais forcer le gouvernement à prendre ses responsabilités dans les enjeux très importants : l’environnement et la justice sociale. C’est ce que je vais faire.
Cette entrevue a été éditée par souci de concision et de clarté.
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