Mélissa Coulombe-Leduc : le défi d’un district dense et hétéroclite

Quel premier bilan tracent les élu.e.s municipaux de nos quartiers, de novembre 2021 aux vacances estivales? Nous avons rencontré Mélissa Coulombe-Leduc sur une place publique dans son district.

Mélissa Coulombe-Leduc : le défi d’un district dense et hétéroclite | 15 juillet 2022 | Article par Suzie Genest

Crédit photo: Suzie Genest

Quel premier bilan tracent les élu.e.s municipaux de nos quartiers, de novembre 2021 aux vacances estivales? Nous avons rencontré Mélissa Coulombe-Leduc sur une place publique dans son district.

En campagne électorale, lorsqu’on questionnait Mélissa Coulombe-Leduc sur Cap-aux-Diamants, elle soulignait le caractère hétéroclite de ce district à plusieurs quartiers, dont une portion de Montcalm. Mobilité, logement et tourisme, accessibilité des infrastructures municipales figuraient parmi ses priorités.

Avancées multi-quartiers

Cap-aux-Diamants est « le plus petit district, mais il y a une concentration même au niveau des dossiers et des différentes réalités qui doivent cohabiter », résume Mélissa Coulombe-Leduc.

Sur son territoire se trouvent six des neuf artères commerciales (et des sociétés de développement commercial) de l’arrondissement La Cité-Limoilou. Elles partagent des réalités communes tout en ayant des spécificités. Cette densité dans un district hétéroclite, « c’est un défi pour une conseillère ».

L’hôtel de ville, où elle travaille, se trouve dans son district. Cela lui facilite les choses pour rencontrer les intervenant.e.s des différents milieux et les gens. La collaboration avec Catherine Vallières-Roland, l’élue de Québec Forte et Fière dans le district qui inclut le reste de Montcalm, est un autre atout.

Mme Coulombe-Leduc se réjouit des consultations tenues pour des rues partagées et conviviales, qui continuent de cheminer. Elle est heureuse du Rapport Murphy rendu public dans le Vieux-Québec. Ce cadre de référence pour la sécurité et le confort des piétons et des cyclistes, qui a pris le nom de son auteur Peter Murphy, aura son utilité au-delà du quartier, juge-t-elle.

Il en va de même pour les axes d’intervention sur lesquels travaille la Table de concertation du Vieux-Québec. Le premier porte sur le stationnement et l’hébergement touristique.

« Ce qu’on va retirer de ce chantier-là va être utilisé pour Saint-Jean-Baptiste, Montcalm, même les autres quartiers centraux », estime l’élue.

Montcalm, parcs et déplacements

Dans Montcalm, autour des chantiers, la circulation et la circulation de transit sont des préoccupations. L’élue souhaite, dès l’automne, travailler pour « que les petites rues ne deviennent pas le déversoir de René-Lévesque ».

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Elle évoque la mobilisation à l’école Anne-Hébert pour la sécurité des déplacements à vélo. Mélissa Coulombe-Leduc et sa collègue de Montcalm–Saint-Sacrement sont en contact avec le groupe de parents et conscientes de la problématique. L’idée, dit la conseillère municipale, c’est d’identifier des solutions « le plus possible en amont, pour que ce soit en place durant les travaux ».

Bonifier l’offre de parcs dans Cap-aux-Diamants, notamment pour les jeunes enfants, c’est un des éléments que Mélissa Coulombe-Leduc fait valoir en vue du prochain budget municipal. Elle nomme un irritant dans Montcalm :

« Le parc Lucien-Borne est occupé par des travaux depuis trois ans. J’en suis consciente, on va avoir donné en termes d’occupation. »

À la rentrée 2023, le Centre de services scolaires doit remettre le terrain à l’état. La conseillère municipale souhaite d’abord consulter les citoyen.ne.s sur les besoins, pour que la remise à l’état se fasse en fonction de la meilleure utilisation possible.

Bibitte à démystifier, opposants humanisés à l’hôtel de ville

Mélissa Coulombe-Leduc est responsable à la Ville de Québec du patrimoine, de l’urbanisme, du tourisme. Elle préside ExpoCité mais aussi la Commission d’urbanisme et de conservation de Québec (CUCQ).

Selon elle, la CUCQ, « c’est vraiment une bibitte… on gagnerait comme Ville à la faire davantage connaître ». Elle aimerait démystifier son rôle, ses objectifs, son fonctionnement. Cela monterait aux gens « en quoi ça fait de nous une ville quand même exemplaire en matière de conservation du patrimoine ».

Mme Coulombe-Leduc était « quand même assez familière » avec l’appareil municipal avant son élection. N’empêche, elle a réalisé que la vie politique municipale était très prenante. « C’est quand même plus de temps que j’aurais pensé. Plus de soirs, une plus grosse charge de travail. »

Selon la conseillère de Cap-aux-Diamants, les choses « somme toute se déroulent bien » à l’hôtel de ville. Un parti au pouvoir minoritaire et une diversité d’oppositions, c’est un atout pour les citoyens, estime-t-elle. C’est aussi bon pour les rapports entre les partis. Puisque la composition des comités est plurielle, « on dialogue ».

« On vient humaniser l’opposition… ça facilite la façon dont les choses se déroulent au conseil municipal. C’est bénéfique sur le ton. »

Tramway et patrimoine dans le futur proche

Au sujet du tramway, Mélissa Coulombe-Leduc souligne « un gros coup de barre sur les efforts de communication et d’information, dans certains cas de consultation, notamment René-Lévesque / Saint-Charles-Garnier ». Elle insiste sur la responsabilité qu’a l’administration Marchand de poursuivre la campagne d’information et le dialogue.

« Même quand un citoyen pense connaître le projet, il ne faut pas hésiter à nous en parler. Ce n’est pas tout le temps vrai [qu’il sait tout]! Il n’y a pas de questions niaiseuses! »

L’élue mentionne les difficultés de cohabitation avec les véhicules et les problématiques de sécurité routière que lui rapportent les citoyen.ne.s. « Sans être la panacée », le tramway contribue aux solutions à cet égard, insiste-t-elle.

À quoi peut-on s’attendre de l’automne 2023? « On va assez rapidement déposer le plan d’action de la deuxième moitié de la vision du patrimoine, la suite des projets de règlements déposés récemment. » Mélissa Coulombe-Leduc cite aussi le tourisme, Québec Cité, et notamment le volet tourisme durable. L’ambition est que Québec devienne un leader en la matière.

Après la rentrée, il y aura d’autres exercices de participation publique pour les rues partagées et on entendra parler de l’église Saint-Jean-Baptiste.

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