Un pas de plus vers la relance de l’église du Très-Saint-Sacrement

Les astres s'alignent en vue de la relance de l'église du Très-Saint-Sacrement. Le diocèse de Québec instaure une nouvelle fabrique pour gérer ce bâtiment patrimonial et son terrain immédiat.

Un pas de plus vers la relance de l’église du Très-Saint-Sacrement | 22 novembre 2022 | Article par Thomas Verret

Pour la première fois, les intervenants du diocèse de Québec et du groupe Espace communautaire Saint-Sacrement ont effectué une sortie publique commune dans le dossier de l’église du Très-Saint-Sacrement. Sur la photo, le fondateur de l’organisme, Louis Bélanger, la responsable des communications, Annie Métivier-Hudon, et l’abbé Mario Duchesne, vicaire général de l’Église catholique de Québec.

Crédit photo: Thomas Verret

Les astres s’alignent en vue de la relance de l’église du Très-Saint-Sacrement. Le diocèse de Québec instaure une nouvelle fabrique pour gérer ce bâtiment patrimonial et son terrain immédiat.

Mardi matin, l’Église catholique de Québec a officialisé la création de la paroisse Saint-Pierre-Julien-Eymard lors d’une conférence de presse tenue au parc Samuel-Holland.

Appel à la mobilisation citoyenne

Les résidents du territoire diocésain ont désormais la possibilité de contribuer à la revalorisation de l’ancienne église du chemin Sainte-Foy. Ceux-ci peuvent s’impliquer de différentes façons, que ce soit symboliquement, financièrement ou administrativement, comme marguillier et marguillère, entre autres choses.

« Nous invitons les citoyens et les citoyennes qui le peuvent à joindre la paroisse », lance Annie Métivier-Hudon, responsable des communications d’Espace communautaire Saint-Sacrement.

Le processus est simple. Les personnes intéressées doivent écrire à l’adresse courriel saint-sacrement@ecdq.org. Elles n’ont qu’à retranscrire une courte déclaration et à fournir leurs coordonnées.

Annie Métivier-Hudon d’Espace communautaire Saint-Sacrement invite les citoyens et les citoyennes à s’impliquer activement afin de relancer leur église.
Crédit photo: Thomas Verret

Requalification de l’église du Très-Saint-Sacrement : nouvelle étape

Évidemment, l’instigateur du mouvement citoyen pour la sauvegarde de l’église, Louis Bélanger, se réjouit de cette annonce.

« C’est une très bonne nouvelle pour le quartier », estime-t-il.

Au passage, M. Bélanger remercie toutes les personnes qui se sont engagées pour sauver l’emblématique édifice de Saint-Sacrement.

Toujours selon le responsable du groupe Espace communautaire Saint-Sacrement, cette approche favorisera la requalification du bâtiment. La priorité consiste maintenant à déterminer des projets qui occuperont le lieu, a fait savoir Louis Bélanger lors du point de presse.

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Le responsable d’Espace communautaire Saint-Sacrement, Louis Bélanger, salue la décision du diocèse de Québec de créer une « paroisse personnelle » pour gérer l’église et son terrain immédiat.
Crédit photo: Thomas Verret

Des besoins criants d’espaces communautaires et culturels

La mise en place de la paroisse Saint-Pierre-Julien-Eymard arrive à point. En parallèle, la Ville de Québec questionne actuellement les citoyens au sujet de la revalorisation de l’église du Très-Saint-Sacrement. Cette consultation prendra fin ce dimanche.

Ceci dit, l’organisme Espace communautaire Saint-Sacrement a des idées concrètes à mettre de l’avant concernant la future vocation du bâtiment.

« L’église pourrait être un excellent endroit pour répondre aux besoins du secteur en termes d’espaces communautaires et culturels, évoque Annie Métivier-Hudon. Il y aurait une opportunité gigantesque avec l’espace de la crypte au sous-sol, où la sonorité est super bonne, fait-elle valoir. On y voit l’aménagement d’un espace culturel et musical. En ce moment, ce genre d’endroit est déficitaire dans cette partie de la Haute-Ville. »

Restaurer l’église, un défi colossal

De son côté, la paroisse Dina-Bienheureuse-Bélanger se dégage d’un fardeau financier majeur qui menaçait sa pérennité.

« L’objectif est non seulement de requalifier l’église, mais aussi d’assurer la sauvegarde de son patrimoine », mentionne l’abbé Mario Duchesne, vicaire général de l’Église catholique de Québec.

« L’aspect patrimonial réfère uniquement à l’extérieur qui doit être préservée. L’intérieur de l’église pourrait être complètement modifiée », précise-t-il.

Ainsi, ce dernier rappelle le récent classement patrimonial de l’église par le gouvernement provincial. Cette décision s’accompagne d’une subvention de 4 M $ pour des travaux d’urgence.

« Pour requalifier ce bâtiment, le coût s’élève à au-delà de 10 M $ », avance M. Duchesne.

À partir d’aujourd’hui, les différents collaborateurs doivent travailler ensemble pour trouver une nouvelle vocation au bâtiment, poursuit-il.

« Le défi va être encore entre les mains d’une poignée de personnes qui croient en ce projet. Ces gens vont avoir à se démener dans ce dossier. Ça, il faut en être conscients », souligne Mario Duchesne.

La création de la fabrique Saint-Pierre-Julien-Eymard est la bonne chose à faire, croit le vicaire général de l’Église catholique de Québec. « Il s’agit d’un moyen de donner les rênes de la gestion de ce bâtiment classé patrimonial en mai 2022 aux nombreuses personnes qui se sont mobilisées pour sa survie », a-t-il affirmé devant les journalistes.
Crédit photo: Thomas Verret

« Toutes les portes sont ouvertes », soutient le diocèse de Québec

Dans les faits, l’église du Très-Saint-Sacrement demeure la propriété du diocèse de Québec.

« Pour l’instant, on n’envisage pas de vente en raison du projet en cours et de la reconnaissance patrimoniale. On laisse la chance aux coureurs », indique M. Duchesne.

Chose certaine, l’Église catholique de Québec n’a pas les moyens de financer la requalification du bâtiment.

« On peut aider les fabriques dans certains programmes que l’on a mis en place, mais on ne finance pas la transformation de bâtiment. C’est la charge des fabriques », spécifie le vicaire général.

Pour sa part, la Ville de Québec a démontré une ouverture à investir dans le projet. Encore là, l’ajout de partenaires gouvernementaux et privés sera nécessaire à sa réalisation.

« Actuellement, on parle d’un projet pour un espace communautaire citoyen. Là, on va voir comment on peut faire ça. S’il y a des investissements privés qui s’y ajoutent, c’est ce qu’on souhaite. Toutes les portes sont ouvertes », conclut l’abbé Mario Duchesne.

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