Ski-YaK : un club de plein air urbain pour profiter de l’hiver
Camilo Hernandez Di Giorgi, étudiant étranger brésilien qui habite le quartier Saint-Sauveur et Luc Fournier, chef d’entreprise, animent un club citoyen de ski-raquette et d’activités sur les plaines. Depuis quelques semaines, plusieurs dizaines d’intéressé.e.s se rassemblent le samedi.
Sortir de chez nous
Sortir de chez soi et faire des rencontres inédites : tels sont les objectifs du nouveau club citoyen Club Urbain Skî-YâK. Son nom est une contraction de deux termes, Ski Hok et Kayak.
Les samedis à 13 h, à la terrasse Grey des plaines, plusieurs résident.e.s se réunissent pour skier ensemble, marcher, rire et échanger. « L’hiver c’est un défi pour tous les étrangers mais on s’habitue peu à peu. Au début, on ne sait pas quoi en faire », lance Camilo. Doctorant en éducation musicale, il travaille également à la Ville de Québec comme guide-animateur, au Patrimoine et plus récemment aux Loisirs.
Après un passage par le ski de fond, Camilo a vraiment découvert le Ski-Hok (aussi appelé ski-raquette) avec Luc, cette année, faute d’avoir trouvé des endroits adaptés à ses envies l’an passé.
D’ailleurs, les deux administrateurs de la page Facebook du club sont convaincus que la vocation des plaines va au-delà du ski de fond. Selon Camilo, la Ville gagnerait à inciter l’accès à différentes pratiques sportives dans ses espaces de glisse ou ses parcs.
« On ne voit pas la ville comme un lieu de découverte ou de contemplation. Pourtant c’est une ville qui est tellement belle! », constate Camilo.
Quant à lui, Luc s’interroge sur ce que les citoyen.ne.s de la ville peuvent faire après le travail, à 16 h. « Qu’est-ce qu’on fait? On regarde du Netflix ou on sort rencontrer du monde, jouer dehors, la distanciation respectée, et respirer l’air enfin? »
Briser l’isolement
Luc et Camilo expliquent que l’objectif de leur initiative est de lutter contre l’isolement et l’ennui. Les deux sportifs voient ce club citoyen comme un club « mixte, amical, quatre saisons, contemplatif et avec une attitude positive », loin de la performance sportive. « On n’est pas aux Rocky Mountains », souligne ironiquement l’entrepreneur. Pour encourager la sociabilisation, des marches urbaines s’improvisent aussi en semaine sur la page Facebook et dans le groupe fermé.
Selon leur niveau d’aisance, les participant.e.s joindront un groupe débutant, intermédiaire ou avancé. On les invite à apporter leur propre matériel. Néanmoins, les personnes peu équipées peuvent « arriver avec des bonnes bottes, bâton et gants » et « avoir du fun », lance Luc.
Au-delà de la pratique hivernale conviviale, le fondateur, aussi guide certifié en kayak de mer, envisage de faire perdurer le projet l’été. Des sorties pourraient avoir lieu sur des plans d’eau sécuritaires, comme au Lac Saint-Charles au Lac Saint-Joseph.
« Fat bike, marche sportive, escapades journalières en périphérie » font aussi partie des idées envisagées pour la suite par Luc Fournier.
Pour l’instant, Luc et Camilo affirment que le club n’a pas l’intention de se constituer en organisme à but non lucratif ou de s’enregistrer comme entreprise.
Pou plus de détails, on peut visiter la page Facebook du Club Urbain Skî-YâK.
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