Si l'année 2022 a été celle des apprentissages et des premières, 2023 aura plutôt été celle où les conseillères municipales Catherine Vallières-Roland et Mélissa Coulombe-Leduc estiment avoir atteint leur «vitesse de croisière». Les représentantes des districts de Montcalm-Saint-Sacrement et de Cap-aux-Diamants reviennent sur divers dossiers ayant marqué la vie politique municipale, comme le lien cyclable sur le chemin Sainte-Foy ou la piétonnisation de l'avenue Cartier.
Bilan 2023 : «vitesse de croisière» pour Catherine Vallières-Roland et Mélissa Coulombe-Leduc
Si l’année 2022 a été celle des apprentissages et des premières, 2023 aura plutôt été celle où les conseillères municipales Catherine Vallières-Roland et Mélissa Coulombe-Leduc estiment avoir atteint leur «vitesse de croisière». Les représentantes des districts de Montcalm-Saint-Sacrement et de Cap-aux-Diamants reviennent sur divers dossiers ayant marqué la vie politique municipale, comme le lien cyclable sur le chemin Sainte-Foy ou la piétonnisation de l’avenue Cartier.
Catherine Vallières-Roland et Mélissa Coulombe-Leduc ont remporté leurs élections en 2021, sous la bannière de Québec forte et fière, le parti du maire Bruno Marchand. Depuis, les deux nouvelles élues ont apprivoisé leurs fonctions, mais aussi différentes responsabilités sur le comité exécutif.
Mme Vallières-Roland, en plus d’être mairesse suppléante, est responsable des relations internationales et affaires autochtones, des grands événements, de la culture et des dossiers touchant la famille et la jeunesse. De son côté, Mme Coulombe-Leduc s’occupe des dossiers en tourisme, en urbanisme et en patrimoine, en plus de s’être vue confier récemment la responsabilité de l’amélioration de la qualité de vie dans le Vieux-Québec.
Catherine Vallières-Roland estime que l’expérience acquise pendant la première année de mandat lui a permis de «faire avancer plus rapidement les dossiers» pendant cette deuxième année.
«On était plus à l’aise dans nos fonctions, à la fois au comité exécutif que comme conseillère municipale. On a une meilleure connaissance aussi du terrain et des citoyens», croit la conseillère de Montcalm-Saint-Sacrement.
«Je pense que là, on est sur une très bonne vitesse de croisière», renchérit sa collègue de Cap-aux-Diamants.
Lien cyclable
Si un sujet a beaucoup fait jaser dans les quartiers Montcalm et Saint-Sacrement, c’est celui de l’implantation d’un nouveau lien cyclable sur le chemin Sainte-Foy. Annoncé en avril 2023, ce nouveau tronçon cyclable relie les avenues de Vimy et des Érables. Il a été inauguré officiellement à la fin de l’été. Deux voies de circulation automobile ont été retirées pour la réalisation du projet.
Pour Catherine Vallières-Roland et l’administration Marchand, ce nouvel aménagement cyclable est source de fierté.
«On n’a pas attendu que le projet soit absolument parfait pour le mettre en place. On savait qu’il allait y avoir des ajustements et des aménagements qui allaient être nécessaires», reconnait-elle.
Mme Vallières-Roland souligne d’ailleurs que différentes modifications ont déjà été apportées en cours de route. Elle mentionne l’implantation de stationnements débarcadères et l’installation de nouveaux supports à vélos.
Elle rappelle que cette nouvelle infrastructure vient répondre à différents objectifs. La conseillère cite l’amélioration de la sécurité dans un secteur accidentogène, l’offre d’une alternative de déplacement pour la population et la redynamisation de l’artère commerciale.
En réponse à des préoccupations exprimées par des commerçants du chemin Sainte-Foy, elle ajoute que d’autres ajustements pourraient être faits au printemps prochain. Mme Vallières-Roland ajoute que les chiffres préliminaires ne montrent, pour l’instant, pas de diminution du chiffre d’affaires.
Elle se réjouit cependant de l’augmentation de la fréquentation du chemin Sainte-Foy par les piétons et les cyclistes. Elle ajoute que la vitesse moyenne des véhicules a également diminué.
De son côté, Mélissa Coulombe-Leduc profite de l’occasion pour indiquer que ce lien cyclable sera poursuivi dans son district en 2024. Un nouveau segment devrait effectivement s’ajouter.
«Le souhait, pour l’été prochain, c’est de l’amener jusqu’à l’avenue de Salaberry, donc à la frontière de Montcalm et de Saint-Jean-Baptiste. C’est à peu près 1 200 mètres», annonce la conseillère de Cap-aux-Diamants.
Elle précise que l’avancement du projet est tributaire du chantier en cours du côté de l’îlot Bérubé.
Avenue Cartier : piétonne ou non ?
Autre sujet polarisant, celui de la piétonnisation (ou non) de l’avenue Cartier pendant la période estivale. En 2022, la portion de l’avenue Cartier située entre le boulevard René-Lévesque et la rue Aberdeen était fermée à la circulation automobile à tous les dimanches.
La SDC Montcalm a récemment mené une consultation auprès de commerçants. Les personnes sondées ont indiqué en très grande majorité ne pas vouloir le retour de la rue piétonne. De son côté, le conseil de quartier de Montcalm a réitéré son appui envers le projet. Il rappelait récemment les résultats d’un sondage favorable mené auprès des citoyens.
«Nous, comme administration, on doit trouver cet équilibre entre ce que les citoyens souhaitent pour leur quartier et leur artère de proximité versus ce que les commerçants nous disent», tempère Mélissa Coulombe-Leduc.
Elle ajoute que l’administration Marchand est «favorable au maintien d’une rue piétonne sur l’avenue Cartier».
«Maintenant, de quoi les commerçants ont besoin pour que ça fonctionne? Est-ce qu’on est mûrs pour passer à une rue piétonne 2.0 à la Ville de Québec? […] C’est tout ça qu’on veut regarder, mais l’intention de garder des rues piétonnes sur nos artères de proximité, elle demeure», assure la conseillère de Cap-aux-Diamants.
Elle avait déjà fait part de ses interrogations sur un choix fait par la SDC dans sa consultation. En effet, celle-ci n’aurait interrogé que les commerces ayant pignon sur rue sur la portion piétonne. Mais elle aurait également sondé les commerçants des Halles Cartiers, qui se trouvent dans la portion non-piétonne.
Logement
Interrogées sur une réalisation de leur administration qui les rendent fières, les deux conseillères mentionnent le rôle joué par la Ville de Québec en habitation au cours de la dernière année. L’administration municipale a effectivement acquis plusieurs terrains. Ceux-ci serviront notamment à des projets de logements sociaux, abordables ou même communautaires.
Mme Vallières-Roland mentionne, dans Saint-Sacrement, le terrain situé au 1615, chemin Sainte-Foy, où se trouve l’Accueil Marguerite-Bourgeoys.
«On est dans un secteur où le coût des loyers est tellement élevé qu’il y a de plus en plus de gens qui n’ont plus les moyens d’y habiter», souligne-t-elle.
Elle ajoute que «l’acquisition de ces terrains-là, c’est un moyen d’atteindre notre cible, qui est ambitieuse pour 2040, de 80 000 nouveaux logements».
«C’est sûr qu’on va voir les résultats sur plusieurs années. Ce ne seront pas des résultats immédiats. Mais je pense qu’il fallait que la Ville de Québec pose ce geste-là, accélère, envoie le signal au gouvernement du Québec et au gouvernement fédéral, compte tenu de leurs responsabilités respectives et des sommes d’argent dont ils disposent, que c’est non seulement une priorité, mais que c’est une urgence d’agir sur cette question-là à Québec», soutient Catherine Vallières-Roland.
De son côté, Mélissa Coulombe-Leduc souligne l’acquisition faite, dans le Vieux-Québec, de l’ancienne école Saint-Louis-de-Gonzague et du Foyer Nazareth, encore une fois pour encourager des projets de logements.
«Je suis très fière de ce rôle-là que notre administration et comme ville, on joue, dans nos quartiers, pour conserver une certaine authenticité, abordabilité et mixité», se réjouit Mme Coulombe-Leduc.
Autres dossiers en cours
Les deux conseillères municipales ont également travaillé sur d’autres projets dans la dernière année et ceux-ci se poursuivront en 2024.
Église du Très-Saint-Sacrement
Dans Saint-Sacrement, Catherine Vallières-Roland est «enthousiaste» face à l’avancement du dossier de l’église du Très-Saint-Sacrement. Elle précise que le conseil municipal vient de voter un montant de 4 M$ au nouveau conseil de fabrique, destiné à la réalisation de travaux d’urgence.
«Le conseil de fabrique va confier à des firmes le mandat de définir de façon plus précise les mandats à réaliser. L’été prochain, fort probablement, il va engager un entrepreneur pour les réaliser, pour un début des travaux, on le souhaite, quelque part à la fin de l’été 2024, si tout se passe bien», indique la conseillère de Montcalm-Saint-Sacrement.
Elle ajoute que la réflexion sur la vocation du lieu est toujours en cours avec les citoyens.
Quebec High School et St. Patrick’s High School
Ces deux écoles anglophones, déménageront dans les années à venir. La première se trouve dans Saint-Sacrement et la seconde dans Saint-Jean-Baptiste, tout juste à la frontière de Montcalm.
Des réflexions sont donc en cours sur l’avenir des terrains qu’elles occupent actuellement. Du côté de Quebec High School, le projet s’inscrirait dans un projet de redynamisation du pôle Belvédère.
«Ce secteur-là avait un magnifique potentiel de développement avec l’arrivée du tramway. […] Je vois vraiment un beau potentiel dans ce secteur-là, autant au niveau de l’habitation que la redynamisation au niveau commercial et de la préservation de l’espace vert [de Quebec High School]», soutient Catherine Vallières-Roland.
Mélissa Coulombe-Leduc ajoute qu’un projet semblable se met en branle pour St. Patrick’s High School. Des citoyens commencent en effet à se mobiliser pour réfléchir à l’avenir du lieu.
Mais dans les deux cas, le déménagement ne serait pas pour demain.
Tramway
En novembre, le gouvernement du Québec annonçait reprendre le projet de tramway des mains de la Ville de Québec. Le premier ministre François Legault confiait à la Caisse de dépôt et de placement du Québec le mandat d’évaluer le meilleur projet de transport structurant pour Québec.
Les deux conseillères ont fait part de leur déception face à cette décision. Elles estiment que la Ville et le Bureau de projet avaient l’expertise et la connaissance du terrain pour mener à bien le projet.
Mélissa Coulombe-Leduc croit que l’aspect de consultation des citoyens devra être préservé.
«Comme responsable du patrimoine et de l’urbanisme, non seulement je représente un district où la préservation du cadre bâti est très importante, mais j’ai d’autant plus cette sensibilité, par le fait que je porte des dossiers qui sont directement impactés par la réalisation du projet. Je continue de penser que ce projet-là ne peut pas se réaliser sans nous, sans notre équipe, sans notre expertise, sans notre connaissance », affirme-t-elle.
Les deux conseillères profiteront finalement de la période des Fêtes pour «recharger [leurs] batteries» et pour «du repos et du temps de qualité en famille».
La prochaine séance du conseil municipal de Québec aura lieu le 16 janvier 2024.
Cet article bénéficie du soutien de l’Initiative de journalisme local, financée par le Gouvernement du Canada.
Lire aussi :
Retour sur 2023 avec Jean-Yves Duclos
Jean-Yves Duclos, député fédéral de Québec et ministre des Services publics et de l'Ap[...]
Sol Zanetti veut en finir avec la CAQ
La crise du logement, les « ravages » de l'insécurité alimentaire, la vague de violence[...]
Bilan 2023 : un «feu roulant» pour Étienne Grandmont
Le 3 octobre 2022, Étienne Grandmont succédait à Catherine Dorion comme député de Qué[...]
Soutenez votre média
Contribuez à notre développement à titre d'abonné.e et obtenez des privilèges.