Derrière ce sourire : un projet d’envergure au Cégep Garneau

La Troupe du tableau vert du Cégep Garneau présentera les 16, 17 et 18 novembre prochains la pièce de théâtre Derrière ce sourire, une adaptation libre du film américain Le sourire de Mona Lisa, de Mike Newell.

Le metteur en scène et ancien étudiant du Cégep Garneau, Hubert Bolduc, dirige la troupe, composée d’étudiants et de professeurs. Une costumière et une scénographe professionnelles participent également à l’élaboration de la pièce.

L’administration du cégep à choisi de faire de cette production un projet institutionnel. D’abord, en mettant à disposition des étudiants et des professeurs des ressources professionnelles. Ensuite, en invitant le corps professoral à ajouter l’activité à leur plan de cours, pour ouvrir la discussion sur les enjeux abordés.

Nathalie Morency, professeure en histoire de l’art et membre de la troupe, explique que la pièce deviendra, pour 14 groupes, un objet d’étude sur lequel les étudiants et étudiantes produiront un travail écrit en lien avec un cours.

Enjeux et contexte

Dans le film de Mike Newell, l’intrigue se déroule près de Boston, en 1953, au Wellesley College, une école pour filles. Une jeune professeure d’histoire de l’art tente d’amener ses étudiantes à briser les codes sociaux de leur époque. Elle entend leur permettre de devenir des femmes autonomes et indépendantes plutôt que des épouses modèles, comme le veulent les mœurs des années 1950.

La pièce traite de la place des femmes en société, du féminisme et, plus largement, du pouvoir de l’art et de sa capacité à remettre en question des modèles figés. Même si l’intrigue se déroule il y a plus de 70 ans, certains enjeux demeurent. Mme Morency estime qu’il s’agit d’un point de départ intéressant pour susciter une réflexion et mesurer la distance entre les mœurs de cette époque et celles d’aujourd’hui.

On explorera aussi les relations entre étudiants et professeurs. D’ailleurs, la troupe est composée de huit comédiens et comédiennes membres du personnel du cégep. Les sept autres font partie de la communauté étudiante.

Pour Mme Morency, il s’agit d’une occasion de créer des liens avec les élèves dans un contexte différent : «à la fois décontracté et sérieux ».

Il est encore possible de se procurer des billets pour une des représentations.