Hedwig et le pouce en furie débarque au Grand Théâtre

Un théâtre musical pas comme les autres arrive à Québec. Du 23 au 25 mai, le Grand Théâtre accueille la pièce Hedwig et le pouce en furie. Benoit McGinnis y incarne un rockeur queer en quête de son autre moitié. Ce personnage bouleversant devra d’abord apprendre à s’aimer soi-même.

Hedwig et le pouce en furie est une adaptation à la sauce québécoise du chef-d’oeuvre du New-Yorkais John Cameron Mitchell. Immense succès sur Brodway et film culte, cette histoire touchante se transpose maintenant au Grand Théâtre de Québec.

Unique en son genre, la pièce s’avère encore très moderne. Elle aborde des questionnements existentiels toujours « hyper actuels », souligne d’ailleurs Benoit McGinnis.

« Le sujet du spectacle, c’est la recherche de l’autre », met-il en contexte.

Intimité

Chose certaine, Hedwig et le pouce en furie ne ressemble à aucune autre pièce, jure l’acteur. L’interaction avec le public se trouve notamment au coeur de l’expérience. Chaque fois, un lien se crée avec les spectateurs.

« Ce qu’il y a de particulier, c’est qu’il n’y a pas de quatrième mur. Je m’adresse au public. Je parle à la salle. C’est un mélange de standup et de théâtre. »

Un personnage à fleur de peau

Benoit McGinnis raconte l’histoire d’Hedwig. L’Allemand fuit l’opression dans le contexte socio-politique du Mur de Berlin. Il s’enfuit aux États-Unis afin de vivre un amour homosexuel inderdit avec un homme plus âgé. Mais l’intervention pour changer de sexe tourne mal.

« Le pouce en furie, c’est ce qui lui reste de cette opération. Hedwig ne sait plus s’il est une femme ou un homme. »

Son suggar daddy le laisse alors tomber. Abandonné par celui qu’il aime, dans un pays qui n’est pas le sien, Hedwig doit donc se reconstuire en tant que personne. Cette vedette rock non binaire est loin de la liberté promise en Amérique.

Malgré les embûches qui se dressent sur sa route, une chose subsite et l’anime profondément : le rock’n’roll et la scène. Cette passion lui permet de se raccrocher `a la vie. Au fil de ses déboires amoureux, il finit par enlever sa perruque, à s’accepter comme il est.

« C’est ce qui touche tout le monde, en fin de compte », explique Benoit McGinnis.

Des émotions et du rock à l’état pur

L’ambiance à la fois intime, déjantée et sensible fait la beauté de la pièce. Les spectateurs passent par « toute la gamme des émotions ». Benoit McGinnis les invite ainsi à se laisser surprendre par cette oeuvre différente.

« C’est un spectacle-événement qui ne ressemble à rien. Si t’es curieux de découvrir un nouveau show, que t’aimes la musique rock des années 70-80-90, je pense que ça vaut la peine de venir au Grand Théâtre, parce qu’il se passe vraiment quelque chose avec Hedwig. »

Sur la scène, l’actrice Élisabeth Gauthier Pelletier joue aux côtés de Benoit McGinnis. Un groupe formé de quatre musiciens les accompagne. Le spectacle regroupe 10 chansons rock, dont des ballades, entre autres des succès de David Bowie et d’Iggy Pop.

Réalisée par René Richard Cyr, sous la direction musicale d’André Papanicolaou, Hedwig et le pouce en furie est une production de la Maison fauve. Au total, 30 représentations sont prévues dans la province.

Les billet sont en vente sur le site du Grand Théâtre ou à la billeterie, selon les heures d’ouverture. Une vidéo donne un avant-goût de la pièce.

Lire aussi :

Les Fabuleuses : aimer prudemment