On retrouve sur différents immeubles de Québec 135 plaques Ici vécut. Elles rappellent à nos mémoires des personnes qui y ont habité et qui ont marqué d’une façon ou d’une autre l’histoire de la ville. Au 880, avenue de Bougainville vivait le sociologue et professeur Jean-Charles Falardeau.
Ici vécut Jean-Charles Falardeau, au 880, avenue de Bougainville
On retrouve sur différents immeubles de Québec 135 plaques Ici vécut. Elles rappellent à nos mémoires des personnes qui y ont habité et qui ont marqué d’une façon ou d’une autre l’histoire de la ville. Au 880, avenue de Bougainville vivait le sociologue et professeur Jean-Charles Falardeau.
Né le 19 juin 1914 et décédé le 24 avril 1989 à Québec, Jean-Charles Falardeau a étudié chez les Frères de l’instruction chrétienne de Québec. Il a ensuite poursuivi des études classiques au Collège Sainte-Marie et à Montréal, au Collège Jean-de-Brébeuf. Il obtenu une licence en sociologie et une autre en philosophie à l’Université Laval en 1941.
Après deux année à l’Université de Chicago, il est revenu enseigner à l’Université Laval. De 1943 à 1981, il y a été professeur à la Faculté des Sciences sociales. Il a décroché un doctorat de cette institution en 1972.
« Le premier sociologue » au Québec
Jean-Charles Falardeau est considéré comme le premier sociologue québécois à avoir exercé cette profession. Il a fondé en 1961 l’Académie des sciences morales et politiques, selon sa notice biographique sur Advitam (Bibliothèque et Archives nationales du Québec).
Il a mérité plusieurs distinctions au cours de sa carrière. En 1973, on lui a remis la Médaille Innis-Gérin de la Société royale du Canada. On l’a fait membre de l’Académie canadienne-française en 1980 et Membre de la Société royale du Canada en 1983. Il a reçu en 1981 le Prix Esdras-Minville de la Société Saint-Jean-Baptiste.
Le sociologue a été membre du Conseil de la langue française et a présidé le Conseil des Arts du Québec, de 1962 à 1965.
Le Prix Léon-Gérin lui a été octroyé en 1984. Selon le site des Prix du Québec, Jean-Charles Falardeau a « introduit, en quelque sorte, le mode de pensée scientifique chez les intellectuels canadiens-français ». On peut y lire aussi qu’il a articulé dès 1964 une « réflexion toujours actuelle » d’où se dégage « la dualité du système des classes sociales et la dualité culturelle du Québec ».
« Notre société est dominée par deux constellations de planificateurs et de technocrates qui s’opposent, au moins partiellement, par leurs objectifs et leurs idéologies. L’une est issue de l’université, l’autre, de la grande entreprise industrielle et financière. L’une et l’autre cherchent à contrôler l’État. »
Jean-Charles Falardeau, précurseur de la Révolution tranquille
Dans le numéro 70 du Cahier des dix publié en novembre 2012, une analyse de Simon Langlois « met en évidence une facette peu connue de sa vie et de sa carrière : son engagement dans la vie publique québécoise et canadienne ». Selon l’auteur, cela fait de Jean-Charles Falardeau « un intellectuel et un précurseur de la Révolution tranquille ». On peut le lire sur Erudit.org.
Jean-Charles Falardeau a signé de nombreux articles, études et livres, seul ou en collaboration. Il a aussi donné des conférences dans le réseau universitaire. À l’Université Laval, un fonds de recherche et d’enseignement en sociologie a pris son nom. Il vise à promouvoir, développer et soutenir financièrement les activités du Département de sociologie.
On retrouve la bibliographie du sociologue en ligne sur Erudit.org. Plusieurs de ses écrits sont accessibles librement dans la bibliothèque numérique Les classiques des sciences sociales (Université du Québec à Chicoutimi).
Source supplémentaire :
Fiche d’un bâtiment patrimonial : 880, avenue de Bougainville, Ville de Québec
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