La République hip-hop du Bas-Canada : rythme et poésie

En 2075, dans un futur pas si loin mais pas si proche, le Bas-Canada est une république, mais les révolutions sont toujours à refaire. C’est dans ce contexte que la jeune rebelle Annabelle souhaite brasser la cage et s’attaquer, dans un rap battle, à Joey Money, fier représentant du 1 %, PDG d’un gros bouquet de fleurons bas-canadiens.

<em>La République hip-hop du Bas-Canada</em> : rythme et poésie | 4 octobre 2023 | Article par Marrie E. Bathory

Crédit photo : David Mendoza Hélaine

En 2075, dans un futur pas si loin mais pas si proche, le Bas-Canada est une république, mais les révolutions sont toujours à refaire. C’est dans ce contexte que la jeune rebelle Annabelle souhaite brasser la cage et s’attaquer, dans un rap battle, à Joey Money, fier représentant du 1 %, PDG d’un gros bouquet de fleurons bas-canadiens.

Outre l’esprit d’Alaclair Ensemble – c’est le Robert Nelson du groupe qui aurait fondé la République, 200 ans après la rébellion des Patriotes –, le texte de cette comédie musicale rap présentée à Premier Acte invoque ceux de Gaston Miron et des poètes de la Révolution tranquille et de la (première) période référendaire.

Dominique Sacy, figure de proue du slam et du spoken word à Québec, cite également bon nombre d’artistes rap et hip-hop, en plus de moult figures politiques et littéraires québécoises dans cette production baptisée La Républque hip-hop du Bas-Canada.

Comédie musicale au rythme sincère

Un visuel pour la pièce.

C’est la passion des mots qui anime ce texte, courtepointe culturelle, comme c’est la poésie qui attise la flamme révolutionnaire des personnages d’Annabelle (Myriam Lenfesty) et de Zack (Samuel Bouchard), jeunes artistes mus par un idéal d’authenticité. Et malgré leur cynisme, ceux qui mènent le monde, ici Joey Money (Marc-Antoine Marceau) et ses laquais, se voient aussi portés par un rythme franc.

Chacune et chacun des interprètes livre d’ailleurs ses mots avec une fougue sincère. En maître de cérémonie, Vincent Paquette soulève la foule et lui communique son swag. On soulignera la performance de Carmen Ferlan, qui touche véritablement le public avec le cri du cœur d’idéaliste désabusée de son personnage.

La mise en scène colorée et vibrante d’Emile Beauchemin donne forme à l’ensemble. En somme, le spectacle entraîne dans son mouvement un public qui ne demande qu’à croire encore au pouvoir de la parole.

La République hip-hop du Bas-Canada est présentée jusqu’au 21 octobre à Premier Acte.

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