Pour sa 12e édition, le Festival du Jamais Lu Québec souhaite, plus que jamais, laisser la place à des paroles émergentes. Du 13 au 16 décembre, le Périscope vibrera aux histoires de jeunes dramaturges de la scène théâtrale de la capitale.
Le 12e Festival du Jamais Lu convoquera l’invisible
Pour sa 12e édition, le Festival du Jamais Lu Québec souhaite, plus que jamais, laisser la place à des paroles émergentes. Du 13 au 16 décembre, le Périscope vibrera aux histoires de jeunes dramaturges de la scène théâtrale de la capitale.
Cette année, neuf projets inédits seront mis en vitrine pendant le Festival du Jamais Lu Québec, l’une des antennes du Festival du Jamais Lu, qui se tient aussi à Montréal, à Paris, dans les Caraïbes et dans différentes régions du Québec.
Marie-Ève Lussier-Gariépy, nouvelle directrice de l’événement de Québec, en relève de Marianne Marceau, faisait ce lundi la présentation dans le hall du Théâtre Périscope.
«J’ai eu la chance de découvrir des textes absolument audacieux, colorés, éclatés. Des textes aussi qui ont été écrits par des auteurs et des autrices qui viennent de toutes sortes d’horizons», se réjouit Mme Lussier-Gariépy.
Lectures intégrales, lecture jeune public, textes en chantier, préliminaires de création et classe de maître sont au menu de la programmation, qui se tient en totalité au Périscope.
Cette année, l’événement suivra la ligne éditoriale «Convoquer l’invisible», qui «donne sa couleur à tout le festival». Pour la directrice artistique, il y a toutes sortes de choses qui ne se mesurent pas, comme «la détresse, l’enchantement, l’ennui, l’amour d’une langue, d’un partenaire ou d’une enfant, le besoin de savoir d’où on vient».
« Ce qui constitue notre humanité échappe aux chiffres et aux décomptes, aux symptômes et aux sondages. Ce qui constitue notre humanité est ici, entre nous, tellement puissant et impénétrable à la fois. Avec beaucoup de courage et de sensibilité, les artistes de la 12e édition du Jamais Lu Québec traquent cette chose, pourtant indicible et innommable, qui fait de nous des humains et des humaines », illustre Marie-Ève Lussier-Gariépy.
Fake news et santé mentale
Les 13 et 14 décembre, à 20h, deux jeunes dramaturges feront découvrir l’intégralité d’une de leurs créations.
D’abord, le 13 décembre, Catherine d’Anjou fera découvrir au public son premier texte théâtral, I AM FAKE NEWS : UNE HISTOIRE DE SURVIE. Mise en lecture par Carolanne Foucher, cette œuvre racontera l’histoire d’un couple en retour de voyage et qui souhaite regarder un film coquin. Les deux tourtereaux se rendront toutefois compte que les scènes torrides à l’écran ont été tournées… chez eux, pendant leur absence.
Le lendemain, le thriller psychologique Résolution se penchera sur la question de la santé mentale, au cours d’un huis clos intense. Le texte de Thomas Boudreault-Côté, mis en lecture par Vincent Massé-Gagné, raconte une consultation d’urgence dans la maison d’un psychologue, un 31 décembre.
Lecture pour les 8-12 ans
Le Festival du Jamais Lu s’associe encore cette année avec le Théâtre jeunesse Les Gros Becs et présente un texte de Cécile Mouvet, destiné aux 8-12 ans. Sous la ligne de flottaison se penche sur des sujets comme l’analphabétisme chez l’adulte, la mixité culturelle et la responsabilité précoce des enfants, à travers le personnage de Layla.
Blanche Gionet-Lavigne en fera la lecture le jeudi 14 décembre, à 10h.
5 chantiers
Le vendredi 15 décembre, dès 19h, se tiendra l’habituelle soirée de l’Accélérateur de particules. Les spectateurs pourront alors découvrir cinq textes de théâtre, qui sont toujours en chantier.
Le public entendra notamment un extrait de Je ne t’ai pas connue, récit autofictif de Silviu Vincent Legault et mis en lecture par Anne-Marie Olivier. Silviu Vincent Legault se penche sur le déracinement culturel et l’adoption d’enfants à l’international, sur laquelle il pose un regard critique.
Ensuite, SO & LO, de Constance Gosselin, raconte l’histoire de Sofia et Lorenzo, deux amis en road-trip. Les sujets de l’amitié, de l’identité de genre et des façons d’aimer sont au cœur de ce texte, mis en lecture par Lé Aubin.
Dans Récréations permanentes, Martin Sirois confronte son personnage Simon à ses différents choix de vie, alors qu’il recroise son ex lors d’un mariage d’ami.e.s du secondaire. Lauriane Charbonneau en fera la lecture.
Le texte Faire du sens [sic], d’Odile Gagné-Roy, présente le personnage d’Emmanuelle, qui entre dans la vingtaine et qui se met en quête de la joie, de l’utile et du beau. Hugues Frenette met en lecture cet extrait, qui illustre l’urgence de répondre à un avenir satisfaisant.
Finalement, dans Quand verrons-nous, Juliette Bernatchez fera l’éloge de Robertine Barry, première femme journaliste au Québec. Archives, poésie et fiction s’entremêleront pour rendre hommage au legs de cette figure invisibilisée, dans une mise en lecture d’Étienne La Frenière.
Une troupe d’interprètes navigueront entre les cinq différents univers.
Préliminaires et fantasmes scéniques
Le samedi 16 décembre, à 20h, trois concepteur.rice.s et cinq auteur.rice.s laisseront complètement aller leur imagination et leurs fantasmes de création pendant la soirée de clôture, intitulée Préliminaires : une écriture de l’invisible. Danielle Boutin, Andrée Bilodeau et David Mendoza Hélaine ont imaginé des concepts de décor, de costumes et de son. De leur côté, Laura Amar, Claudia Blouin, Samuel Corbeil, Léo Derivière et Natalie Fontalvo s’en inspireront pour créer des textes de théâtre, au cours d’une soirée déjantée.
«De cette joyeuse inversion du processus créatif vont naître des textes mystérieux, fascinants et merveilleusement sexys», nous promet-on.
Classe de maître et Salon de la dramaturgie
Le samedi 16 décembre, plus tôt dans la journée, le public est aussi invité à deux autres événements au Périscope.
D’abord, à 10h, 10 créateurs et créatrices présenteront le résultat du travail réalisé au cours d’une classe de maître avec Martin Faucher, sous le thème Convoquer les fantômes.
Puis, entre 13h et 16h, un premier Salon de la dramaturgie sera organisé. Il permettra aux personnes intéressées d’aller à la rencontre d’auteurs et d’autrices de Québec. Ce sera l’occasion pour discuter, mais aussi pour acheter des livres ou obtenir des dédicaces. Jean-Denis Beaudoin, Odile Gagné-Roy, Isabelle Hubert, Steven Lee Potvin et Philippe Soldevila iront notamment à la rencontre du public.
Les tarifs pour les différentes activités du festival peuvent varier : 18$ pour une lecture intégrale, 25$ pour deux lectures intégrales, 21$ pour la Soirée de l’Accélérateur de particules et 21$ pour la soirée de clôture.
Le prix étudiant est fixé quant à lui à 16$, tandis que la fenêtre ouverte sur la classe de maître et le Salon de la dramaturgie sont des activités gratuites.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site Internet ou sur les pages Facebook, Instagram et LinkedIn.
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