Des parents aimeraient que leurs jeunes enfants puissent jouer dans la cour de l'école Holland. Le hic, c'est que le parc de l'institution primaire anglophone de l'avenue Ernest-Gagnon est cadenassé en dehors des heures scolaires.
À l'assemblée du Conseil de quartier Saint-Sacrement mardi, trois parents étaient présents virtuellement. Seule l'intervention de la Ville peut inciter la Commission scolaire Central Québec à ouvrir l'accès à la communauté, plaident ces résidents du quartier Saint-Sacrement.
« Nous sommes persuadés que le dossier ne débloquera pas s'il y a juste des parents qui écrivent à la Commission scolaire », fait valoir le porte-parole, Christian Savard.
Ce petit groupe de sept parents s'explique mal la situation qui persiste depuis des décennies, surtout compte tenu du fait qu'il s'agit d'une école publique, et non privée.
« On considère que cette cour d'école devrait être ouverte pour les gens du quartier. »
Au cours des dernières années, de nouvelles familles ont fait leur nid dans ce secteur dense de la Haute-Ville. Bien souvent, celles-ci n'ont pas de cour extérieure, alors qu'elles ont besoin de parcs comme tout le monde, argue M. Savard.
« Il n'y a aucun parc de quartier proche pour les gens de notre secteur. On se retrouve comme dans un trou. »
Située à un « jet de pierre », la cour de l'école Holland fait des envieux avec la variété de ses équipements de loisirs et de sports.
« On pourrait envoyer nos enfants jouer là-bas sans avoir peur de la circulation. Il n'y a pas de grande avenue à traverser. Ernest-Gagnon, c'est tranquille la fin de semaine, le soir. »

Crédit photo: Thomas Verret
Appui du Conseil de quartier
Christian Savard, Josiane Perreault et Simon Lavoie ont fait part de ces préoccupations citoyennes, mardi soir, lors du Conseil de quartier de Saint-Sacrement. Ces trois parents participaient à la séance dans le but de solliciter le soutien de l'organisme. Les membres du conseil d'administration se sont aussitôt engagés à passer une résolution d'appui.
La Ville se saisit du dossier
Également interpellée à ce sujet, la conseillère du district, Catherine Vallières-Roland, indique partager le même avis.
« C'est important que les gens de la communauté aient accès à la cour. Vous allez pouvoir compter sur mon appui pour la suite des choses. »
L'élue de Québec forte et fière s'engage à contacter la Commission scolaire anglophone pour voir si cette dernière démontre de l'ouverture.
Elle rappelle d'ailleurs l'existence du Programme de contribution pour l'aménagement des parcs-écoles du Service des loisirs et des sports. Les commissions scolaires peuvent ainsi déposer une demande de subvention à la Municipalité. En échange, elles doivent mettre leur cour d'école à la disposition de la communauté. Mme Vallières-Roland promet finalement de porter ce programme à l'attention des dirigeants de l'école Holland.
« C'est une mesure de la Ville de Québec qui pourrait peut-être les intéresser. »